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maladies parasitaires - USP

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PARASITES DE LA BOUCHE ET DU PHARYNX. 333<br />

Iules épithéliales. A leur maturité, leur coque se romprait et les spores<br />

(pseudonavicelles) deviendraient des Coccidies embryonnaires, masses<br />

protoplasmiques, qui, grâce à leurs mouvements amiboïdes, traverseraient<br />

les couches de l'épithélium. Arrivées dans des cellules jeunes,<br />

elles s'installeraient au sein de leur protoplasma, s'y accroîtraient en<br />

prenant la forme d'éléments granuleux, d'abord discoïdes, puis globuleux,<br />

homogènes, brillants. A leur intérieur se développeraient de<br />

nouvelles spores, qui continueraient par le même mode l'extension<br />

du mal.<br />

Les mêmes auteurs ont décrit une autre forme d'angine croupale<br />

observée sur les poulets et les pigeonneaux et qui serait due à des<br />

Infusoires flagellâtes. Ces Infusoires (Monocercomonas gallinae Riv.)<br />

se présentent comme des corps ovoïdes ou discoïdes, homogènes, de<br />

teinte pâle, de 14t*,25 de longueur sur 5(x,7 de large. Une de leurs-,<br />

extrémités, qui est obtuse, porte un flagellum aussi long que le corps ;<br />

l'autre, qui est aiguë, est munie de trois flagellums réunis par leur<br />

base. Ils se meuvent en tous sens, grâce à l'agitation de ces flagellums.<br />

La présence de ces Flagellâtes coïncide avec des taches blanchâtres<br />

ou blanc jaunâtre, grumeleuses, punctiformes ou irrégulièrement<br />

allongées, ayant parfois les dimensions d'un grain de millet ou d'une<br />

vesce, disséminées sur la muqueuse du pharynx, de l'œsophage, du<br />

jabot, quelquefois sur le palais, la base de la langue et le canal lingual.<br />

Elles sont formées de cellules épithéliales, de leucocytes, d'hématies et<br />

d'une matière granuleuse ; et parmi ces éléments s'agitent des milliers<br />

d'Infusoires. Au-dessous de l'enduit, la muqueuse est hypérémiée.<br />

Cette affection peut entraîner la mort par inappétence et inanition.<br />

Elle se distingue de ht diphtérie en ce que l'exsudat, adhérant peu à<br />

la muqueuse, s'en détache avec facilité, et qu'elle est d'ordinaire<br />

diffuse dans la bouche, le pharynx, l'œsophage, etc.<br />

L. Pfeiffer a fait des observations analogues (1). Il rapproche ces<br />

Flagellâtes des Trichomonas et leur attribue deux flagellums seulement,<br />

un à chaque pôle. Selon lui, dans les tissus pathologiques où<br />

ils sont retenus, ils peuvent perdre leur mobilité, prendre l'état amiboïde,<br />

la forme enkystée et même celle de cellules rondes. On pourrait<br />

alors les confondre avec les Coccidies de l'épithélioma contagiosum.<br />

Pfeifferpense que, dans la diphtérie, la présence d'un bacille est secondaire<br />

et ne se manifesterait que lorsque l'épithélium aurait été désagrégé<br />

par l'action préalable des Flagellâtes.<br />

Cornil et Babes (2j sont d'un avis opposé. Ils considèrent comme<br />

problématique le rôle des Flagellâtes, car la vie de ces parasites est<br />

éphémère; ils meurent après s'être multipliés pendant quelques jours<br />

(1) L. PFEIFFER, Beitrâge zur Kennlniss der pathogenen Gregarinen. Zeitschr. f.<br />

Hygiène, V, Heft 3. 1889. — IDEM, Die Protozoen als Krankheitserreger, 1890, p. 79.<br />

(2) CORNIL et BABES, Les Bactéties, 3 e édit., II, 1890, p. 8'i.

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