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maladies parasitaires - USP

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DERMATOMYCOSES. 303<br />

Lyon, et chez elles la maladie, qui débute d'ordinaire par l'oreille,<br />

amène souvent la mort. Il est difficile d'établir si le favus des Souris<br />

tire son origine de celui de l'Homme à la suite des pérégrinations<br />

de ces petits rongeurs parmi les vêtements ou coiffures des teigneux.<br />

Mais ce qui est certain, c'est qu'ils peuvent communiquer leur maladie<br />

à l'Homme.<br />

Anderson a rapporté un cas de favus observé sur une petite fille qui<br />

avait touché des souris prises au piège et qui communiqua son mal<br />

à la plupart des membres de sa famille. A quelques jours de là, cinq<br />

souris furent prises, et Anderson constata que l'une d'entre elles présentait<br />

un godet favique sur le dos près de la queue, tandis qu'une<br />

autre avait les parties latérales de la tête et les oreilles ulcérées par la<br />

maladie. Le docteur R. Tripier (de Lyon) s'est inoculé à lui-même avec<br />

succès la teigne de la Souris. Horand (de Lyon) a cité le cas d'une<br />

femme qui avait contracté le favus en introduisant la main dans une<br />

ratière contenant un rat favique (i).<br />

En général, la transmission du favus de la Souris et du Rat à<br />

l'Homme se fait par l'intermédiaire des animaux domestiques. C'est<br />

en effet de la Souris que provient cette maladie chez le Chien et le<br />

Chat dans les cas où l'origine a pu en être saisie. Il en était ainsi pour<br />

le chat dont a parlé Draper, et probablement aussi pour tous ceux<br />

chez lesquels la maladie a été constatée. La chienne favique de Trasbot<br />

était une ratière qui apportait à ses petits les rats dont elle pouvait<br />

s'emparer. Anderson a observé, avec Buchanan, un chien porteur d'un<br />

godet favique à une des pattes de devant et qui avait l'habitude de<br />

tuer des souris, qui abondaient dans la maison; plusieurs d'entre<br />

elles, ayant été prises, furent reconnues atteintes de la même maladie.<br />

On s'explique aisément la localisation première de la maladie aux<br />

pattes et au nez de nos carnivores domestiques.<br />

Cependant, d'après l'étude que Busquet (2) en a faite, le Champignon<br />

du favus de la Souris présenterait, dans les cultures, quelques caractères<br />

différents de ceux de YAchorion Schœnleini. En lui donnant le nom<br />

d!Achorion Arloini, il le considère comme une forme spéciale, une<br />

génération différente d'un même Champignon d'organisation plus<br />

élevée. Ce cryptogame, abandonnant son véritable milieu et passant<br />

2 e éd. Paris, 1862. — FRIEDREICH, Écho médical suisse, mai 1857. — GLUGE et d'UKE-<br />

DEM, Ann. de méd. vétér., 1858, p. 370. — PIESCHEL et VOIGTLAENDER, Bericht uber d.<br />

Veterinârwesen im K. Sachsen f. 1857, p. 23. —ZANDER, Archiv f. pathol. anat., XIV,<br />

1858. — SCHRADER, Ibid., XV, 1858. — SIMON, Archiv fur Dermatol., 1872, p. 401. —<br />

RODET, C R. de la Soc des se. méd. de Lyon, 1873. — DÉMONS, Mém. et bull. de la<br />

Soc de méd. et chir. de Bordeaux, 1874, p. 117. — FLEMING, The Veterinarian,<br />

1875. —MÉGNIN, RAILLIET, SOC. cent, de méd. vét. (Recueil, 1881, p. 92, 94). Etc.<br />

(1) ANDERSON, On the parasilic Affections of the Skin, new eilit. London, 1868,<br />

p. 164. — HORAND, C. R. de la Soc. des se. méd. de Lyon, 1873, p. 124.<br />

(2) G. P. BUSQUET, Étude morphologique d'une forme d'Achorion: VAchorion Arloini,<br />

champignon du favus de la Souris. Ann. de micrographie, III, 1890, p. 10 et<br />

suiv.

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