maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 133
les premiers temps, ces petites lésions sont disséminées; elles
amènent la chute des poils, des dépilations restreintes, à peu près
circulaires, qui se multiplient, s'étendent, deviennent confluentes et
forment enfin de larges pla- |BBBBBBH
ques sèches, couvertes de débris
épidermiques et de minces
croûtes éparses. Il est bien
rare que l'on puisse rencontrer
quelques vésicules. Leur
existence est, par excellence,
éphémère, d'autant plus que
le frottement provoqué par le
prurit amène vite leur remplacement
par des croûtes.
Les plaques s'étendent de
même et, par une généralisation
rapide, finissent par envahir
toute la surface du corps
sans en excepter les membres.
L'animal présente un aspect
tout particulier et misérable.
Le brillant de la robe a disparu
de partout ; de larges plaques
abords sinueux,de teinte grisâtre,
poussiéreuse, à surface
irrégulière, croûteuse, souvent
saignante, tranchent sur le
reste du pelage. Un caractère
particulier, c'est que la limite
des plaques est toujours indécise
et que, dans les parties
voisines et dont les bords paraissent
indemnes à première
vue, on reconnaît les lésions
initiales de la maladie.
La peau s'épaissit considérablement
et, dans les régions
où elle est reliée aux parties
sous-jacen tes par un tissu conjonctif
lâche, il se forme des
Fig. 82. — Sarcopte de l'Homme.
Femelle fécondée (») creusant sa galerie (sillon).
Figure demi-schématique, en partie d'après Gerlach.
— On voit, d'avant en arrière les œufs de plus en plus
anciens œ, œ', œ'', puis des coques vides r ; o, cheminée
ou orifice d'échappement des larves; e, excréments.
plis durs et épais, que l'on remarque surtout à l'encolure. Les frottements
sont un agent très important des altérations de la peau : ils
excorient les papules, accélèrent la formation des croûtes, déter-''
minent des infiltrations sous-cutanées, des exsudats hémorragique*,
des pustules, des crevasses, des ulcères.