maladies parasitaires - USP

PARASITES DU FOIE. 501
nets si les poumons sont aussi envahis par les mêmes parasites, et
l'on peut être mis sur la voie par les quelques symptômes qui surviennent
alors (Voy. Echinococcose du poumon). Si le foie seul est
occupé, à peine aura-t-on quelques indices de fièvre dans la respiration,
la circulation et la digestion; mais, en général, ils passent
inaperçus. Quand la maladie est bien avancée, l'appétit et la rumination
deviennent irréguliers, d'autant plus que l'état est plus grave.
L'animal maigrit, la peau est sèche, le poil terne, hérissé. La
pression et la percussion sur les quatre dernières côtes à droite provoquent
de ra douleur et donnent une matité plus étendue. On voit
parfois apparaître une teinte ictérique sur la conjonctive et une diarrhée
rebelle. L'exploration rectale fait quelquefois percevoir l'énorme
volume du foie et en soupçonner la cause.
Chez le Mouton, le même vague symptomatique accompagne les
hydatides du foie: il y a faiblesse, tristesse, nonchalance, mais peu
marquées, si ce n'est dans les dernières périodes du mal, où l'animal
est tout à fait cachectique. On signale de fréquents météorismes et du
prurit en des points variés, la laine sèche, cassante, facile à arracher.
En général, les symptômes se confondent avec ceux de la distomatose
qui coexiste avec les hydatides.
On ne signale pas de symptômes particuliers à l'échinococcose du
foie chez le Porc. Ils doivent ressembler à ceux que présentent alors
le Bœuf et le Mouton.
Il n'y a pas lieu de s'arrêter aux symptômes qui résulteraient de
la rupture des hydatides du foie et de l'épanchement de leur contenu
dans le péritoine. Cette éventualité, qui n'est pas exceptionnelle chez
l'Homme, ne parait pas avoir été observée chez les animaux.
La maladie se termine rarement par la mort; le plus souvent elle
est dévoilée par l'autopsie à l'abattoir.
Étiologie. — La cause essentielle des Échinocoques tient évidemment
au voisinage de chiens porteurs du Txnia echinococcus dans
leur intestin. Mais elle peut être aidée dans ses effets par des circonstances
secondaires.
Distribution géographique. — L'échinococcose paraît être cosmopolite
comme le Chien lui-même, d'après les statistiques relatives à
l'Homme. De semblables recherches n'ont pas été faites pour les
animaux, mais on peut conclure a fortiori, étant connue la fréquence
bien plus grande des hydatides chez eux que dans notre espèce. De
toute l'Europe continentale, c'est le Mecklembourg qui est le plus
infesté par les Échinocoques : on a constaté, dans quelques districts,
que 25 à 50 p. 100 des Bœufs, 75 p. 100 des Moutons et 5 à 8 p. 100
des Porcs en étaient atteints (1); l'Homme leur paye aussi un tribut
plus considérable qu'alileurs.
(')W. MADELUNO,Deutsche Zeitschr f. Thiermed. u. vergl. Pathol., XII, 1885, p. 97.