maladies parasitaires - USP

ACARIASES. 221
ART. I" — Acariases non psoriques.
I. IXODIDÉS. — On n'a pas signalé d'Ixode sur les Oiseaux domestiques,
mais seulement des Argas (voy. p. 100), YArgas de Maurice
et YArgas bordé, le premier peu important pour nous.
Argas de Maurice (Argas mauritianus Guér.) tire son nom de l'île Maurice,
où il tourmente souvent les Poules et occasionne, dans quelques bassescours,
des pertes considérables. Il ressemble beaucoup au suivant.
Argas bordé (A. marginatus Fabr., A. reftexus ha.tr.).— Rostre semblable
dans les deux sexes, long de l mm ,9, dont
le dard, long de 1 millimètre, présente à
sa face inférieure deux rangées de dents
de chaque côté avec un commencement de
troisième rang tout près de la pointe, qui
est arrondie ; chélicères terminées par un
harpon à trois dents. Les quatre articles
des palpes sont cylindriques et un peu
velus. Pas d'yeux. La femelle fécondée et
repue, d'un quart plus grande qu'à jeun,
mesure 6 millimètres de longueur sur 4 de
largeur. Le corps est ovoïde, un peu plus
large en arrière qu'en avant. La partie
centrale, de teinte noirâtre, correspond à
l'appareil digestif, qui envoie ses digita-
tions vers la périphérie ; le bord du corps
reste jaunâtre, transparent, ce qui justifie
la dénomination donnée par Fabricius. La
vulve est située à la base du rostre, entre
les deux premières pattes. — Le mâle, uniformément
brun, un peu plus petit que la
femelle à jeun, a son orifice sexuel au niveau
de la troisième paire de pattes. — La
Fig. 90. — Rostre à'Argas marginatus,
vu en dessus, grossi 50 fois
(Railliet).
i, chélicères ; p, palpes maxillaires ; d,
dard maxillo-labial (on distingue, par'
transparence les dents de la face inférieure
du dard).
nymphe, de la taille du mâle, s'en distingue par l'absence de pore génital.
— La larve, hexapode, a le rostre terminal. — Œufs ovoïdes, roussàtres.
L'Argas bordé vit dans les colombiers et se répand en nombre quelquefois
considérable sur les Pigeons, dont il suce le sang. Il est fréquent
en Italie, comme dans quelques régions de la France, et assez
rare en Allemagne et en Angleterre.
Les Argas de tout âge et de tout sexe vivent de sang, et les larves
paraissent même être fixées plus longtemps sur le corps des Pigeons
que les adultes. Ils fuient la lumière et, pendant le jour, à la manière
des Punaises des lits, restent cachés dans tous les interstices du local :
fissures des planchers, fentes, crevasses des murs, sous les écailles du
crépissage, etc. C'est la nuit qu'ils commettent leurs méfaits. Lorsqu'ils
ont envahi un colombier, l'élevage des Pigeons court de grands
risques. Ils s'attaquent de préférence aux jeunes, qu'ils font mourir
d'épuisement en huit à quinze jours. On les rencontre surtout au
cou et sous la poitrine, aucune région du corps n'étant, d'ailleurs,