maladies parasitaires - USP

166 PARASITES DE LA PEAU.
femelles et les couples en copulation, qui sont relativement très nombreux.
Les Psoroptes se multiplient en abondance sur les agneaux et les
antenais, dont la peau tendre et délicate leur offre un séjour plus favorable.
Ils recherchent les toisons serrées et, après la tonte, émigrenl
en masse sur les sujets qui n'ont pas été soumis à cette opération.
Marche, durée, terminaison. — Les saisons et les milieux dans lesquels
vivent les animaux exercent une influence sur la marche delà
gale. En automne et en hiver, époques où ils sont réunis dans l'atmosphère
chaude et humide des bergeries et couverts de leur toison, la
maladie fait des progrès rapides. En été, à l'époque des pâturages, et
après la tonte et le lavage, elle subit souvent un temps d'arrêt, parfois
même un recul.
L'âge et le tempérament des animaux, la longueur, la finesse, l'abondance
de leur toison, leur état d'embonpoint et d'énergie, leur race,
les conditions hygiéniques auxquelles ils sont soumis influent beaucoup
sur la marche, les progrès et les terminaisons de cette maladie.
Les individus affaiblis par une cause quelconque lui opposent peu de
résistance. Ceux de race mérinos, pure ou mêlée, luttent, en général,
moins longtemps que les moutons indigènes.
Abandonnée à son cours naturel, la gale a une issue funeste par les
troubles des fonctions cutanées, par la fatigue, le manque de repos,
l'insomnie dus au prurit. Le marasme, la cachexie précèdent la mort,
qui, sur les sujets maigres et débiles, peut survenir au bout de deux
à trois mois. Une nourriture abondante et substantielle prolonge la
vie; si alors on applique de temps à autre un traitement externe
incomplet, la maladie peut durer des années et rester stationnaire
dans un pays ou dans une exploitation.
Étiologie. Contagion. — Toutes les expériences, l'observation de
tous les temps ont démontré le rôle prédominant de la contagion
dans l'étiologie de la gale du Mouton. Le contact intime des animaux
à l'intérieur de la bergerie rend cette contagion très aisée, et il suffit
souvent d'un mouton galeux introduit dans le troupeau pour infester
celui-ci. Les expériences de Delafond ont démontré (ce qui parai'
aujourd'hui superflu) que, comme Walz et Hering l'avaient déjà dit,
les humeurs morbides de la gale du Mouton, ne contenant ni Psoroptes
ni œufs de ces parasites, ne peuvent transmettre la psore; que la
contagion n"a lieu que par les œufs ou les femelles fécondées.
La transmission de la gale se produit par le contact immédiat ou
médiat des animaux galeux avec les animaux sains dans les bergerte,
les parcs, les pâturages, par la réunion des troupeaux dans les foires,
marchés et abreuvoirs. Elle s'opère encore lorsque les animaux sains
se trouvent en contact immédiat avec les objets sur lesquels les galeux
se sont frottés depuis peu et ont laissé des croûtes, des mèches de
laine avec leurs parasites.