maladies parasitaires - USP

592 PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.
Przibylka avait plusieurs fois observé la même affection sur des oies. Elle
s'attaquait de préférence aux jeunes et la maladie se terminait par la mort.
Outre les symptômes ci-dessus, Przibylka constata un état de faiblesse qui
tenait les oiseaux longtemps couchés, agités de secousses de la tête et pris
d'efforts de vomissements dus au mucus mélangé de vers accumulés dans
la trachée et les bronches.
Hayera a trouvé chez deux canards, qui étaient en même temps atteints de
mycose pulmonaire, des vers agglomérés en paquet au nombre d'une vingtaine
sur chaque sujet, et logés dans la trachée, particulièrement dans le
syrinx ; quelques-uns avaient pénétré jusque dans les poumons. Hayem
assigne à ces vers une longueur de 35 à 40 millimètres pour les femelles et
d'environ 15 millimètres pour les màles. Il les a rapportés au Sclérostome
du Cheval (Sclerostoma armatum Dies. ,Scl. equinum Mull.) ; mais il est plus
probable qu'ils appartiennent à une autre espèce de Sclérostome ou de Syngame,
peut-être même au Syngamus bronehialis.
CHAPITRE II
MYCOSES DES VOIES RESPIRATOIRES.
Un bon nombre d'observations établissent que des Champignons
des moisissures (Mucédinées), appartenant au genre Aspergillus Micheli,
peuvent se développer et végéter dans l'appareil respiratoire
des Oiseaux, exceptionnellement des Mammifères, et y provoquer des
altérations graves. Selon le siège qu elles occupent, on a affaire à des
bronchomycoses, à des pneumomycoses, à des cytomycoses (mycoses des
sacs aériens), etc. Ces affections vont être examinées d'abord chez les
Oiseaux, où elles sont relativement fréquentes, puis chez les Mammifères
domestiques, où elles sont tout à fait rares.
OISEAUX (1). —La première observation de pneumomycose remonte
à 1815 ; elle est due à Meyer et à Emert et se rapporte à un geai.
Depuis, semblable constatation a été faite sur le Flamant, l'Eider, le
Goéland, la Cigogne, l'Autruche, le Pluvier, la Perruche, le Bouvreuil,
le Corbeau, l'Effraie, le Faucon, etc., en ce qui concerne les oiseaux
sauvages; sur la Poule, le Faisan, le Pigeon, l'Oie, le Canard et le Cygne,
pour les oiseaux domestiques.
(1) Ca. ROBIN, Hist. nat. des végétaux parasites. Paris, 1853, p. 515. — HÂTE*,
C. R. de la Soc. de biologie, (5), V, 1873, p. 295 et 300 (Pneumomycose du canard).
— GENERALI, Di una malattia epizootica nei colombi. 11 medico veterinario, 1879,
p. 272.—TH. KITT, Mycosender Luftwege bei Tauben. Deutsche Zeitsch. f. Thiermed.,
1881, p. 110. — RIVOLTA et DELPRATO, L'Ornitojalria. Pisa, 1881, p. 247. — ZUERN, Die
Krankheiten des Hausgefliigels. Weimar, 1882, p. 130. — PERRONCITO, Il medico veterinario,
1884, p. 105. — SCHUBTZ, Mittheilungen aus dem kaiserl. GesundbeiUami,
1884, p. 208. — S. RIVOLTA, Giornale di anat., fisiol. e patol. degli animali, 1887,
p. 131. — E. ZSCHOKKE, Schweizer-Archiv f. Thierhelkunde, 1887, p. 172.— W. Du-
BREUILH, Des moisissures parasitaires de l'homme et des animaux supérieurs. Archive»
de méd. expérim-, (1), III, 1891. p. 428 et 566.