maladies parasitaires - USP

LIVRE DEUXIÈME
PARASITES DE L'APPAREIL DIGESTIF.
L'appareil de la digestion est celui qui donne asile au plus grand
nombre de parasites. Il est prédisposé à cet envahissement par ses
rapports avec le monde extérieur. Une infinité de germes y pénètrent
avec les aliments et les boissons, soit à l'état d'œufs, soit à celui de
larves, ou dans une phase spéciale de développement quelquefwf
assez avancée. Les boissons jouent à cet égard le rôle le plus important.
L'eau est, en effet, le véhicule d'une infinité d'organismes'microscopiques,
dont elle permet la conservation. Dans les aliments secs,
au contraire, les germes ont en général perdu, avec l'eau qui leur
était inhérente, leurs propriétés vitales. L'étude particulière*que
nous ferons de chaque parasite dans son rôle pathogène montrera bien
la part qui revient presque toujours aux boissons dans l'étiologi* des
maladies.
Des germes ainsi introduits dans l'appareil digestif, un grand nombre
y périssent, soit parce que, venus trop tôt ou trop tard, ils n'ont pas
encore atteint ou ont dépassé la phase de développement qui leur
permettrait de profiter de cette conjoncture, soit parce qu'ils sont impropres
à y trouver les conditions de leur évolution, soit encore qu une
circonstance individuelle et indéterminable les mette aussi dans cet état
d'infériorité. Ils sont alors dissous par les sucs digestifs. Ceux que lingestion
par un vertébré supérieur n'a pas surpris et pour lesquels elle
réalise une condition nécessaire, en quelque sorte prévue et attendu*^
du développement, ceux-là y éprouvent une modification qui les met
à même de profiter de l'aubaine. Chacun s'arrête dans le compartiment
qui lui convient, par l'effet des lois naturelles : qui, dans la
bouche ou le pharynx ; qui, dans l'œsophage, l'estomac, l'intestin, etc.
Si ces germes y ont été introduits en faible quantité, ils ne donnent
lieu le plus souvent à aucun trouble appréciable. Il n'en est pas de
même lorsqu'ils sont nombreux ; et encore faut-il, sous ce rapport,
faire des distinctions selon les espèces, beaucoup pouvant pulluler
dans le tube digestif sans trahir leur présence par quelque dérangement
de la santé.
En général, le nombre des parasites est exactement celui des germes