maladies parasitaires - USP

PHTIRIASES. 85
forme, par le séjour dans des locaux^humides, eales, étroits, obscurs,
mal aérés. Il est des aimées favoraWes à cette maladie, et les saisons
paraissent avoir de l'influence sur sa marche. Le tempérament et la
race ne sont pas non plus indifférents : Bechstein (cité par Rivolta et
Delprato) rapporte que, de deux capucins vivant dans les mêmes
conditions, l'un était envahi par les Poux, tandis qu'ils étaient rares
sur l'autre. Nous avons vu de même une poule Bantam véritablement
phtiriasique, tandis que deux poules gasconnes qui vivaient avec elle
étaient presque indemnes.
Traitement. — Les soins à donner aux animaux dans le cas de
phtiriase varient selon qu'il s'agit de Mammifères ou d'Oiseaux.
Mammifères. — Une propreté parfaite mettra toujours les animaux à
l'abri de la phtiriase. Cette propreté, facile à réaliser pour les animaux
à poils ras. fera rapidement disparaître les quelques parasites
que la contagion aurait pu leur donner. Lorsque le mal existe, la guérison
sera singulièrement favorisée par la tonte, pour le Cheval et
le Bœuf comme pour le Mouton et les Chiens à poils longs. En ce qui
concerne les Moutons, la tonte suffit même d'ordinaire pour les débarrasser
des Mélophages ; beaucoup de ceux-ci sont coupés par les ciseaux
du tondeur; ceux qui restent sur la peau ne tardent pas à tomber
sous les frottements des animaux, et, en général, au bout de deux
jours, on n'en voit plus. Quelquefois cependant, pour eux comme pour
les autres parasites, il faut recourir à des agents insecticides ; le
nombre en est considérable.
A. Un des plus employés et des plus efficaces est la décoction de
tabac (30 à 50 grammes pour un litre d'eau). Lorsqu'on est àproximité
d'une manufacture, on réduit beaucoup la dépense en se servant des
déchets pulvérulents qui n'ont pas leur emploi, ou des jus qu'on étend
de dix fois leur poids d'huile; mais ces jus, riches en matières ammoniacales,
ont l'inconvénient de se décomposer rapidement. Ce traitement
convient à tous les animaux. Toutefois il faut se garder de traiter
toute la surface du corps d'un même individu ; il poiïrrait s'ensujwe
un empoisonnement par absorption des alcaloïdes du tabac. *Pour les
Moutons, on conserve la préparation dans une bouteille^ dont le bouchon
est traversé par un tuyau de plume. Dès que le berger remarque
une brebis qui cherche à se gratter, il la r prend et, la tenant par la
tête entre ses jambes, il entr'ouvre la laine et répand le liquide dans
les endroits où il le juge nécessaire. *
B. Les frictions de corps gras, d'huile de lin en particulier, tuent
les Poux par asphyxie. On a recommandé comme spécialement effin
cace l'huile de cuisine dans laquelle on a fait frire du poisson. Ce trai-1
tement est surtout appliqué au Porc.
C. L'onguent mercuriel e»t d'une réussite certain*, mais il e^t d'un
emploi dangereux. Il ne faut en enduire que des surfaces restreintes,
s'en abstenir pour les Chiens, même eiTles muselajt, et surtout pour