maladies parasitaires - USP

580 PARASITES DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE.
vipare. Ces vers, enchevêtrés dans la substance des nodules, sont d'une
extraction difficile et leur étude est encore incomplète.
En général, leur présence ne s'accuse par aucun symptôme particulier.
Dans un cas de Rabe cependant, il y avait eu des troubles respiratoires très
marqués; aussi les tubercules trouvés à l'autopsie étaient-ils très nombreux,
et concentrés surtout dans la partie thoracique de la trachée.
Les poumons renfermaient aussi un grand nombre de tubercules gris, du
volume d'un grain de sable, principalement abondants sous la plèvre, et
dont les plus gros contenaient une ou plusieurs femelles.
La bronchite vermineuse (1) décrite par le professeur Osier, de Montréal
(Canada), nous parait rentrer dans l'affection précédente. Le parasite auquel
il l'attribue et qu'il avait appelé Strongylus bronchialis canis a reçu de Cobbold
le nom de Filaria Osleri. Les plus grands màles mesuraient à peine
4 millimètres, et les femelles un peu plus de 6 millimètres.
Sur 30 chiens atteints de cette affection, 21 succombèrent. Tous les malades,
à l'exception de six, n'étaient pas âgés de plus de huit mois. Les principaux
symptômes étaient : inappétence, nonchalance, faiblesse; parfois
paraplégie; souvent des convulsions; rarement de la diarrhée; vomissements
après les repas ; quelquefois une toux courte et rauque ; fièvre intense.
Durée : trois à dix jours. — Sur huit cadavres dont on fit l'autopsie, on trouva
chaque fois de la broncho-pneumonie, et sur six seulement des vers parasites.
Ceux-ci étaient presque tous logés dans des nodules de la muqueuse
trachéale, principalement à la bifurcation de l'organe, et dans les grosses
bronches ; ils faisaient en partie saillie à la surface de la membrane comme
dans les cas précédents. Un certain nombre de Nématodes adultes et d'embryons
étaient cachés dans le mucus des petites bronches. La membrane
interne de la trachée était fortement hyperémiée. On peut se demander si
tous les cas relevés par Osier se rapportaient à la même affection, et si elle
n'a pas coïncidé avec la maladie des jeunes chiens localisée dans l'appareil
respiratoire. Les détails donnés plaident pour cette hypothèse.
Courtin (de Bordeaux) a également rencontré des Nématodes dans les
bronches et les vésicules pulmonaires du Chien; mais il s'agissait d'embryons,
dont l'origine ne put être déterminée. Les lobes inférieurs des poumons
présentaient en arrière des Ilots de substance blanchâtre, indurée, où
se trouvaient des embryons, les uns libres, les autres enkystés. Mégnin rapporte
avoir constaté un fait semblable chez un basset mort étique (2).
2° Filaire cruelle (Filaria immitis Leidy). — Ce ver, habitant le cœur droit
et l'artère pulmonaire, peut être fois rencontré dans les sections pratiquées
sur le poumon (voy. Hématozoaires du Chien).
3° Spiroptère ensanglanté. — Le Spiroptera sanguinolenta, qui vit le plus
souvent dans des tumeurs de l'œsophage et de l'estomac du Chien, peut se
trouver aussi dans les parois de l'aorte et répandre ses embryons dans le
torrent circulatoire, par suite dans les vaisseaux pulmonaires. Railliefa vu
dans un poumon de chien une tumeur contenant plusieurs de ces vers. Ce
poumon adhérait d'ailleurs à l'œsophage qui montrait une tumeur semblable
au même niveau.
4° Nématode indéterminé (3). — Ver blanc, cylindrique, filiforme, atténué
(1) W. OSLER, Verminous bronchitis in dogs. The Veterinarian, 1877, p. 387. —
T.-S. COBBOLD, Parasites. London, 1876, p. 304. — J.-H. STEEL, A Treatise on the
diseases of the dog. London, 1888, p. 92.
(2) COURTIN, Note pour servir à l'histoire de la pneumonie parasitaire chez le Chien.
C. R. de la Soc. de biologie, 1882, p. 297. — P. MÉGNIN, Le Chien, 2