maladies parasitaires - USP

HELMINTHIASES CUTANEES. 259
buvant de l'eau non filtrée, qui contient ces Crustacés, que l'Homme
et les animaux sont infestés. Les Cyclopes, en raison de leur taille
exiguë, passent aisément inaperçus; arrivés dans le tube digestif, ils
sont détruits et les larves de la Filaire sont mises en liberté.
On en est réduit aux suppositions pour la suite de leur développement.
Fedchenko a échoué dans ses tentatives pour infester deux j eunes
chiens et un chat en leur faisant prendre dans du lait et de l'eau des
Cyclopes infestés de larves de Filaires. On peut admettre que le ver
de Médine est d'abord hermaphrodite et ne paraît exclusivement
femelle que par suite du développement extrême de son utérus gorgé
d'œufs et d'embryons. Mais il est plus vraisemblable que les larves
arrivent à la maturité sexuelle dans l'intestin de l'Homme, du Chien
ou du Cheval et s'y accouplent. Le mâle meurt alors et est évacué avec
les excréments. La femelle traverse la paroi intestinale et va se loger
dans les organes. Au bout d'un temps variant de huit mois à deux
ans, elle atteint le terme de sa croissance et fait son apparition sous
la peau.
Traitement. — Le traitement a pour but unique l'extraction de la
Filaire. Pour l'Homme, la méthode généralement suivie de tout temps
consiste à saisir le ver, soit par une incision, soit par l'ouverture
qu'il s'est formée, et à l'enrouler peu à peu sur un bâton ou sur un
cylindre de diachylon. Si l'extraction ne peut se faire en une fois,
sans risque de rompre le ver, on y met plusieurs jours, en fixant le
bâton au moyen d'un bandage à la région atteinte. C'est ainsi qu'ont
opéré Clarkson et Burke pour les chevaux qu'ils ont observés.
Cette méthode n'est pas toujours praticable chez le Chien, en raison
des douleurs qu'elle provoque et de l'indocilité de l'animal. Il est plus
simple d'inciser la peau sur toute la longueur de la tumeur et d'énucléer
d'emblée la masse vermineuse pelotonnée. Si le ver est étendu et
forme un cordon noueux sous-cutané, on le retire en plusieurs fois
par plusieurs incisions.
ART. IV. — Filariases cutanées indigènes du Chien (1).
Rivolta a publié une observation de maladie herpétique chez un chien,
due à des embryons de Filaire. Ce chien présentait à la partie supérieure
du cou,d'un côté seulement, une plaque ulcéro-pustuleuse, humide, de 4 centimètres
environ de diamètre et de couleur rouge foncé. Les poils, peu
nombreux, étaient dressés et collés ensemble par des croûtes. La pression
faisait sortir de cette surface une matière purulente mêlée de sang, où
le microscope montrait des embryons de Nématodes, dont la queue exécutait
des mouvements énergiques. Ils étaient aussi très nombreux sous
les croûtes et dans les pustules. Les poils avaient été en partie détachés de
leurs follicules. Ces embryons avaient la bouche orbiculaire, le corps un
(1) RIVOLTA, Il medico veterinario, 1868, p. 300; et. J. des vétér. du Midi, 1869,
p. 476. — SIEDAMGROTZKY, Bericht Uber d. Veterinfirw. im K. Sachsen fur 1883, p. 19.