maladies parasitaires - USP

PARASITES DE L'INTESTIN. 455
ART. VII. — Parasites de l'intestin du Chat.
SPOROZOAIRES. — Coccidie de Rivolta (Coccidium Rivolta Grassi). — Le
Coccidium Rivolta a de grandes analogies avec la forme signalée plus haut
chez le Chien sous le nom de Cocc. perforons. Elle accomplit aussi les premières
phases de son évolution à l'intérieur même des cellules épithéliales.
Lorsqu'elle s'est enkystée, c'est-à-dire entourée d'une enveloppe ou
coque à double contour, elle est mise en liberté, par rupture de la cellule,
et se présente alors sous la forme d'un corps ovale ou elliptique de 27 à 30 y.
de long sur 22 à 24 y, de large. Cest sous cet état qu'on la retrouve dans le
contenu de l'intestin et dans les excréments. Les phases ultérieures du développement
s'observent quand on place les Coccidies dans l'eau : la masse
enkystée se divise en deux, puis en quatre sporoblastes, dont chacune semble
renfermer quatre spores falciformes. La Coccidie arrivée ainsi au terme
de son développement meurt et se décompose. Grassi a fait avaler sans résultat
à deux jeunes chats des kystes parvenus à cette période (1).
Finck avait attribué un rôle prépondérant dans le phénomène de l'absorption
des matières grasses à des corpuscules qui remplissaient les villosités
intestinales chez un chat, etqui n'étaient que des Coccidies. Elles différaient
du Coccidium Rivolta par leurs dimensions, qui étaient de 80 à 100 y pour
la longueur et de 70 à 90 v- pour la largeur (2).
INFUSOIRES. — On trouve, mais assez rarement, chez le Chat, un Infusoire
flagellé, le Lamblia intestinalis R. Bl. Il a déjà été mentionné parmi les parasites
intestinaux du Mouton et du Chien (Voy. p. 407 et 425). Cet Infusoire
habite de préférence le duodénum et le jéjunum, souvent appliqué par sa
ventouse contre les cellules de l'épithélium intestinal. Il ne semble pas que
son hôte en soit incommodé.
CESTODES. — Trois espèces de Ténias et un Bothriocéphale vivent dans
l'intestin du Chat. Des trois Ténias, l'un est un Cystoténien, le second
est un Cystoïdoténien et le troisième se confond avec le Txnia litterata
du Chien.
1° Ténia à col épais (Txnia crassicollis Rud.). — Ver long de 15 à 60 centimètres
et présentant les cai>actères généraux des Cystoténiens du Chien.
Tête hémisphérique, large de l n,m ,7, à rostellum puissant, suivie d'un cou
aussi large ou plus large qu'elle, sans rétrécissement intermédiaire. Double
couronne de 29 à 32 crochets (le plus souvent 34), les grands longs de
380 à 420 y., les petits de 250 à 270 y. Derniers anneaux longs de 8 à 10 millimètres,
larges de 5 à 6 millimètres. Œufs globuleux, de 31 à 37 y de diamètre.
Ce Ténia est représenté à l'état vésiculaire par le Cysticercus fasciolaris
Rud., qui habite le foie des Rats, Souris, Surmulots, Campagnols
et Rats d'eau. Ce Cysticerque, toujours pelotonné dans un kyste dont
sa présence a provoqué la formation, est remarquable par sa forme
allongée et le peu de développement de sa vésicule. Sa longueur varie
(1) GRASSI, Sur quelques protistes endoparasites, etc. Archives ital. de biologie, II,
1882, p. 402; et III, 1883, p. 23; (1882, p. 439) (cité par Railliet).
(2) H. FIRCK, Sur la physiologie de l'épithélium intestinal. Thèse de Strasbourg,
1854 (cité par Davaine, Tr. des entozoaires, T édit., Paris, 1877, p. 263).