maladies parasitaires - USP

600 PARASITES DE L'APPAREIL CIRCULATOIRE.
teinte ictérique des muqueuses, du larmoiement, de la leucocytose, do l'engorgement
des membres, une urine épaisse et colorée. L'animal, émacié,
tombe dans une extrême faiblesse et la mort survient dans le marasme et lu
coma au bout de dix à soixante jours.
L'examen du sang pendant la vie y montre une augmentation du nombre
des globules blancs, une diminution de celui des globules rouges, dont la
plupart sont altérés et ont un contour crénelé. Au milieu d'eux et les déplaçant
se meut le Trypanosoma Evansi.
On trouve à l'autopsie des infiltrations dans le tissu conjonctif, de l'engorgement
des ganglions lymphatiques, un peu d'hydropisie des séreuses ;
l'estomac et l'intestin sont congestionnés et contiennent une certaine quantité
d'un liquide jaunâtre et fétide; la muqueuse gastrique offre des ulcérations
de dimensions variées, qui peuvent s'étendre jusqu'à la tunique
charnue et aboutir même à des perforations ; la rate est énorme et peut
peser jusqu'à 2 kilogrammes ; les poumons sont congestionnés ; tous les
autres organes sont anémiés.
On ne sait rien sur les conditions étiologiques de la maladie, bien qu'on
la considère comme liée à l'impaludisme. Evans a reconnu qu'elle est transmissible
par inoculation et que le sang dés animaux malades soit spontanément,
soit expérimentalement contenait le Trypanosome. C'est probablement
le même organisme que T. R. Lewis avait trouvé à Calcutta, en 1885,
dans le sang d'un jeune chien, dans celui du Cheval et du Chameau.
Le Surra a parfois décimé la cavalerie anglaise des Indes, enlevant jusqu'à
50 p. 100 de l'effectif. Il faut, sans doute, y rattacher la maladie observée
par Blanchard au Tonkin sur des mulets importés pour le service de
l'armée française. Il reste encore beaucoup de recherches à faire pour établir
sur des bases solides la pathogénie de cette affection et le rôle qui
revient au Trypanosoma Evansi.
ART. II. — Nématodes.
Les Nématodes de l'appareil circulatoire du Cheval sont surtout des
Sclérostomes armés. On y a signalé quelquefois des embryons qu'on
ne peut rattacher à une forme adulte déterminée.
Embryons de Nématodes (1). — Sonsino a appelé Filaria sanguinis equi des
larves microscopiques rencontrées dans le sang d'un cheval en Egypte.
Elles étaient semblables à celles du Filaria sanguinis hominis, qu'on trouve
chez l'Homme, dans les contrées chaudes de l'Asie et de l'Amérique ; mais
elles étaient plus petites, celles de l'Homme mesurant 120 à 125 y de long
sur 8 à 11 n de large. Il faut remarquer qu'à l'autopsie du cheval en question,
on trouva dans le péritoine des Filaria papillosa, qui étaient peut-être la
source des. Hématozoaires. Déjà Wedl avait observé des embryons dans le
sang d'un cheval dont le péritoine logeait un Filaria papillosa.
Lange (de Kasan) rapporte que Jakimoff trouva, dans le sang des diverses
parties du corps d'un cheval atteint d'hématurie et d'ictère, des embryons
de Nématodes en telle quantité que chaque goutte de sang en renfermait
deux ou trois. Ils avaient environ 30 y de long sur 5 y, 4 de large. Ils n'ont
(1) WEDL, Beilriige zur Lehre vonder Humatozoen. Denkschr. der Wiener Akademie.I,
1849. — SONSINO, The Veterinarian, 1877. — J . LANCE, Zur Aeliologie der HOmaturie
bei Pferden. Deutsche Zeitschr. f. Thiermedicin, VIII, 1882, p. 71. — E. MAZZANTI,
Conlributo ail' eliologia dei noduli epatici dei cavallo. Il moderno zooiatro, I, 1890,
p. 145.