maladies parasitaires - USP

PARASITES DES CAVITÉS NASALES ET, DU LARYNX. 545
Diesing, ayant eu l'occasion de comparer entre elles ces formes prétendues
différentes, en reconnut la parfaite identité et elles furent dès lors réunies
sous le nom de P. denticulatum.
Ce parasite a, depuis, été rencontré dans le poumon du Lapin par Kaufmann
(1847) et par Kuchenmeister (1854) dans le foie, les reins, le tissu
conjonctif sous-muqueux de l'intestin grêle de l'Homme, dans les ganglions
mésentériques du Mouton, et enfin sur divers animaux tels que le
Chat, le Cheval, le Dromadaire, l'Antilope, le Daim, le Surmulot, etc. Le
Pentastoma denticulatum a été rencontré dans les diverses contrées de
l'Europe.
Gurlt avait soupçonné ses relations avec le Linguatula txnioides. Leuckart,
le premier, en a donné la preuve expérimentale. Ayant trouvé dans un
lapin des Linguatules denticulées, il les introduisit dans le nez de plusieurs
chiens, où elles se développèrent en Linguatules ténioïdes. Inversement,
faisant prendre à des lapins des œufs de Linguatules adultes, il
retrouva dans leurs organes de nombreuses Linguatules denticulées. Il
étudia de près toutes les phases du développement et en donna le tableau
dans la remarquable étude déjà citée.
Peu de temps après, G. Colin (d'Alfort) (1) reconnut la fréquence des Linguatules
denticulées dans les ganglions mésentériques du Mouton, de la
Chèvre, du Bœuf, du Dromadaire et, reprenant les expériences de Leuckart,
en confirma l'exactitude et en compléta les enseignements. Gerlach, en Allemagne,
fit de même, et les migrations des Linguatules ont ainsi reçu, à
plusieurs reprises, la démonstration la plus complète.
Évolution. — Les Linguatules ténioïdes femelles pondent leurs œufs
dans les cavités nasales du chien qui en est porteur. Ces œufs sont
Fig. 297. — Premières phases de l'évolution de la Linguatule téuiolde (Leuckart).
A, œuf grossi 200 fois, contenant un embryon. B, embryon acariforme, tétrapode, libre.
C, nymphe on pape âgée de 9 semaines : b, bouche ; a, anus.
expulsés avec le mucus dans les éternuements provoqués par la présence
du parasite. Ceux qui tombent sur l'herbe des prairies, sur les
fourrages, y restent retenus, englobés par le mucus, et peuvent ainsi
(1) G. COLIN, Rech. sur une maladie vermineuse du mouton due u la présence aune
mguatule dans les ganglions mésentériques. Rec. de méd. vét., 1861, p. 676. — Sur
ledéeeloppement de la linguatule des ganglions mésentériques. Ibid., 1862, p. 342. —
Rech. sur le pentastome ténioïde. Ibid. 1863, p. 721.
NEUMANN. — Mal. parasitaires. 35