maladies parasitaires - USP

578 PARASITES DE L'APPAREÎL RESPIRATOIRE.
D'après Chaussât (1850), il serait commun de rencontrer le Slrongle
paradoxal dans les bronches des porcs que l'on amène à Paris, au
moins dans certaines saisons
de l'année. J. Chatin
dit aussi que le parasite
est actuellement très commun
en France (1). Boudeaud
nous l'a signalé
comme fréquent chez les
porcelets dans l'Indre, et
Modena (2) l'a observé très
souvent sur les porcs de la
Sardaigne etdesMaremmes
toscanes, où la bronchite
vermineuse paraît être enzootique.
Fig. 314. — Strongle paradoxal.
A, mâle et remelle, grandeur naturelle. — B, extrémité
caudale du mâle, grossie 50 rois. —C, fragment d'un spicule,
tris fortement grossi. — D, un des lobes de la bourse caudale,
grossi 10D fois. — E, extrémité caudale de la femelle,
grossie 50 fois. — F, embryon libre, grossi 150 fois (Railliet).
La strongylose bronchique
du Porc demeure souvent
inaperçue, et la plupart des
animaux à l'autopsie desquels
on l'a constatée n'avaient
rien manifesté pendant
leur vie qui pût la
faire soupçonner. Quelquefois,
elle s'accuse simplement
par de la cachexie et
la résistance à l'engraissement.
D'autres fois, il y a
une toux grasse, pénible,
quinteuse et un ensemble
de symptômes graves analogues
à ceux que nous
avons signalés chez les
autres animaux domestiques.
La mort peut en être
la conséquence, surtout
chez les porcelets, comme
Deguillème en a cité un cas
remarquable (3).
A l'autopsie, on trouve
les lésions plus ou moins accentuées de la bronchite vermineuse. Elles
sont généralement légères, et les vers sont logés dans les petites bron-
(1) J. CHATIN, Bulletin de la Soc. philomatique, 7« série, Paris, 1881, p. 58.
(2) G. MODENA, L'Ercolani, 1888, p. 103.
(3) DEGUILLÈME, iu Mémoires et observations de Gohier, II, 1813, p. 434.