maladies parasitaires - USP

180 PARASITES DE LA PEAU.
faisons prendre 1500 grammes d'acide phénique brut, 1000 grammes
de chaux vive, 3000 grammes de carbonate de soude et 3000 grammes
de savon noir. En mêlant ces substances, on obtient une pâte épaisse
que, pour l'usage, on délaye dans260 litres d'eau chaude,'quantité suffisante
pour 100 moutons préalablement tondus. Avec cette imitation
rationnelle des bains de Walz, où il se forme de la soude caustique
qui dissout l'acide phénique, on lave les moutons à la brosse de chiendent,
en les plongeant dans la solution placée dans un grand baquet,
Deux hommes et deux aides suffisent à l'opération. On fait bien de
laver une deuxième fois, au bout de quatre à six jours, les moutons
fortement atteints. » La soude caustique qui se forme dans cette préparation
dissout les croûtes et les Psoroptes qu elles cachent, dissout
aussi la coque des œufs de ces parasites. Les alcalins irritent un peu
les mains des opérateurs. Zundel assure que, au degré de concentration
où elle se trouve ici, il n'y a pas à craindre que la soude saponifie
le suint et, corrodant la laine, la rende sèche et cassante. II préfère
l'acide phénique brut à l'acide phénique pur, parce que les huiles
essentielles empyreumatiques qui accompagnent le premier ont aussi
leur utilité.
Tabac. — En Allemagne, le prix relativement peu élevé du tabac et
son action acaricide certaine le font souvent employer pour le traitement
de la gale du mouton. Il était vivement recommandé'par
Gerlach. Voici le mode d'emploi indiqué par Zûrn :
On donne d'abord un bain alcalin composé de 4 kilogramme» de
potasse et 2 kilogrammes de chaux pour 100 litres d'eau. Le lendemain
a lieu le bain antipsorique composé de 15 kilogrammes de
tabac ordinaire pour 110 litres d'eau. Il faut calculer à raison de 1 à
2 litres de liquide par tête si les animaux ont été tondus, le double
si l'on est en hiver, que la laine soit longue. Chaque animal est maintenu
trois ou quatre minutes dans le bain; on lui plonge la tête plusieurs
fois en mettant les mains sur les yeux pour les protéger. Le
mouton est ensuite placé sur ses pieds dans un baquet vide où l'on
fait couler par expression tout le liquide superflu. Ce liquide est
recueilli pour être versé de nouveau dans le bain. Les manipulation»
sont, d'ailleurs, les mêmes que pour les bains arsenicaux.
Les bains de tabac ne portent leur action que sur les Psoropte»
vivants. Les œufs, restés intacts, évoluent, et les parasites qui en proviennent
doivent être détruits avant d'avoir atteint l'âge de la reproduction.
C'est pourquoi il faut faire prendre un second bain antipsorique
le cinquième, le sixième ou le huitième jour au plus tard après
le premier. S'il y a beaucoup de croûtes, il est bon de le fai«
précéder d'un second bain alcalin. Dans quelques cas, il faut, par
suite de la persistance du prurit, procéder à un troisième et même à
un quatrième bain.
Ostertag a modifié ce traitement de la façon suivante. Employante