maladies parasitaires - USP

PARASITES DES CENTRES NERVEUX. 711
symptomatique prend le nom de tournis lombaire (1) ou de paraplé
gie hydatique (Rôll).
Les premiers signes consistent dans une parésie de l'un des deux
membres postérieurs ou une faiblesse particulière des reins ; le train
postérieur chancelle pendant la marche, et s'affaisse jusqu'à la chute
pendant l'ascension d'une rampe. L'animal se balance, se berce, va
de droite et de gauche, lève parfois convulsivement les membres
postérieurs comme un cheval qui éparvine, ou les engage sous le
corps jusqu'auprès des antérieurs, et finit souvent par tomber. Il suit
le troupeau avec peine. Une légère pression sur le dos amène sa
chute. Peu à peu la faiblesse lombaire fait des progrès, l'animal se
tient assis sur son derrière ; pour se mouvoir, avec ses membres antérieurs
il traîne le train postérieur ; la paraplégie complète survient
enfin. On constate en même temps, pendant cette évolution du mal,
un commencement de paralysie du rectum et de la vessie et tous les
signes apparents de la cachexie : la pâleur des muqueuses, des infiltrations,
des chutes de laine et un amaigrissement progressif, malgré
la conservation de l'appétit et la consommation parfois anormale
d'une grande quantité de fourrages. Le mal peut se prolonger plusieurs
mois, si l'abatage ne prévient pas la mort naturelle par dépérissement
extrême.
Tournis du Bœuf (M). — Bien moins fréquent chez les bêtes bovines
que chez les Moutons, le tournis s'y montre surtout pendant le cours
de la première ou de la seconde année, et peut, moins exceptionnellement
que dans l'espèce ovine, s'observer à l'âge adulte, de quatre à
six ans. 11 s'accuse d'abord par une diminution de l'appétit, par de la
paresse, par l'attitude de la tête, qui est un peu élevée, portée soit
à droite, soit à gauche, et exécute des mouvements latéraux spasmodiques,
souvent répétés. Chez certains sujets, elle reste constamment
abaissée, sans secousses convulsives, et, si l'animal est en liberté,
il se livre à des mouvements de rotation, comme le mouton atteint
du même mal. Ou bien, il est poussé irrésistiblement en avant, appuie
contre les murs de l'étable et l'on a une peine extrême à le faire
reculer. Le front et surtout la base des cornes ont une température
(T, A. YVART, Journ. de méd. vét. et comparée, 1827, p. 394. — DUPUY, Journ.
prat. de méd. vét., 1830, p. 64. — CALMEIL, art. Moelle épinière. Dict. de méd., 2° éd.,
XX, 1839, p. 53. — RAYNAL, Rec. de méd. vét., 1854, p. 423. — HOKMAYER, Archiv 1.
Thierheilk. (J. de méd. vét. Lyon, 1854, p. 84). — VALENCIENMES et DELAFOND, C. R.
de l'Acad. des sciences, XLV, 1857, p. 452. —ROELL, Manuel de pathol. etthérap. des
an. dom. Éd. franc, 1869, II, p. 76. — FORSTER et ORESTE, Ricettario tascabile ad uso
dei veterinari. Napoli, 1885.
(2) MAILLET, Mémoire sur le tournis considéré dans l'espèce bovine. Rec. de méd.
vét. prat., 1836, p. 113 et 169. — HEHUG, Archiv f. Thierheilk., et Repert. d. Thierheilk.
(J. de méd. vét. Lyon, 1854, p. 86 et 523). — GIÈRES, Vierte.ljahrçsschrift, XVIII,
1862, p. 52 (J. de méd. vét. Lyon, 1863, p. 123). — CRUZEL, Tr. prat. des mal. de
Tespèce bovine, 1869. — J. RUDOFSKY, Die Drehkrankheit der Rinder. Monatsschr.
des Vereines d. Thierarzte in Œsterreich, 1887, p. 137 et 153. — A. THINCHERA,
R. Scuola super, di med. veter. di Milano. Annuario per 1887-88, p. 66.