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maladies parasitaires - USP

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ACARIASES. 165<br />

rapprochent, sont confluentes et la peau s'épaissit sur une surface<br />

généralement assez restreinte. Au sommet des papules s'accumule de<br />

la sérosité, qui les transforme en vésicules et en pustules, se dessèche<br />

et constitue des croûtes. En peu de jours, les surfaces galeuses sont<br />

recouvertes d'une couche squameuse, jaunâtre, grasse au toucher,<br />

sous laquelle les parasites sont cachés. L'action répétée, multipliée<br />

des Psoroptes étend l'inflammation du derme, accroît l'exsudation<br />

et change peu à peu les squames du début en croûtes d'épaisseur<br />

moyenne. Celles-ci se soulèvent, surtout sous l'influence des frottements,<br />

arrachent les brins de laine de leurs follicules, et la dépilation gagne<br />

de plus en plus. Les croûtes tombent, remplacées par d'autres plus<br />

épaisses, compactes, adhérentes. Les plaques psoriques s'étendent à<br />

leur périphérie, car les acares abandonnent le centre, dont les croûtes<br />

sont remplacées par une abondante desquamation de l'épiderme ; peu<br />

à peu cette partie récupère son intégrité, tandis que le processus morbide<br />

se continue plus loin. Mais pendant longtemps elle reste épaissie<br />

et plissée. Chez les animaux tondus, il se forme d'ordinaire, dans les<br />

points malades, une croûte épaisse, sèche, comme parcheminée, qui<br />

couvre la peau fortement tuméfiée.<br />

La toison des moutons galeux a un aspect inculte tout caractéristique.<br />

La laine est agglutinée en certains points, manque dans d'autres<br />

et se laisse arracher facilement dans des régions qui paraissent encore<br />

intactes. Les frottements auxquels se livrent les moutons accélèrent<br />

la dépilation, augmentent l'irritation de la peau, qui devient le siège<br />

d'inflammation, de contusion et même de nécrose superficielle.<br />

A l'inverse du Sarcopte, le Psoropte recherche les régions garnies<br />

de laine. Aussi la gale ordinaire débute-t-elle en général par la ligne<br />

médiane supérieure, le garrot, le dos; elle s'étend ensuite au cou,<br />

aux flancs, à la croupe. Les Psoroptes se trouvent rarement dans les<br />

régions sternale et sous-abdominale. Ils s'agglomèrent sur des surfaces<br />

circonscrites; la gale qu'ils provoquent se manifeste sous la forme de<br />

plaques toujours croissantes par leur périphérie. Le nombre de ces<br />

plaques est celui des points d'invasion. Mais comme le contact incessant<br />

facilite le passage mutuel des Psoroptes d'un individu à l'autre,<br />

le processus devient plus confus ; les plaques, multipliées et de dimensions<br />

variées selon leur ancienneté, finissent par confluer.<br />

Les parasites abandonnent les régions où leur présence a amené la<br />

formation de croûtes sèches, compactes, où le derme est épaissi,<br />

induré, et on ne les y trouve qu'en petit nombre. Ils sont, au contraire,<br />

abondants dans les points atteints depuis peu, au pourtour<br />

des plaques galeuses. Ils sont là visibles à l'œil nu, sous l'aspect de<br />

petits points blancs, brunâtres à une extrémité. On peut les enlever<br />

avec la pointe d'une aiguille ou d'un pinceau ; si on les met alors sur<br />

une feuille de papier noir et à une température douce, on les voit circuler,<br />

et l'on peut même, surtout à la loupe, distinguer les mâles, les

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