maladies parasitaires - USP

640 PARASITES DES MUSCLES, DU TISSU CONJONCTIF ET DES OS.
dans les valvules du cœur ont déterminé chez l'Homme une liydropisie
mortelle. En tous cas, lorsque la viande est fortement infestée, il y
a lieu d'en interdire la vente, en raison de son mauvais aspect et de
sa moindre valeur nutritive par suite des altérations d'origine inflammatoire
dont elle est le siège. Rabe a fait connaître un cas de
catarrhe intestinal grave chez l'Homme, dû à la consommation de la
viande d'un porc atteint de psorospermose musculaire/intense (1).
MOUTON(2). — La psorospermose des muscles du Mouton est produite
Miescheri dans ceux du Porc, c'est-à-dire les faisceaux primitifs. Elle
se distingue de celle-ci par la grande minceur de sa membrane d'enveloppe,
qui est, d'ailleurs, également canaliculée et susceptible de
se réduire en pseudo-cils par la compression.
Moulé l'a trouvée surtout sur les moutons cachectiques (98 sur 100).
Elle y était, d'ordinaire, en quantité d'autant plus grande que la cachexie
était plus accentuée. Parfois, il y en avait régulièrement cinq,
six, et davantage sous le champ du microscope de chaque préparation ;
d'autres fois, il fallait faire plusieurs préparations pour en trouver
une. Sur 100 moulons de bonne qualité, elles n'y ont été vues que
44 fois et toujours en petit nombre. Il en fut de même chez un mouton
charbonneux, où, de plus, elles paraissaient déformées.
Elles peuvent se trouver dans tous les muscles; mais elles semblent
moins nombreuses dans ceux de la région crurale interne. Von Hessling,
Cobbold, Moulé, Sticker les ont vues dans le myocarde; Brusaferro
dans les fibres de Purkinje du cœur, Krause dans les muscles
oculaires.
CHÈVRE (3). —'Moulé rapporte au Sarcocystis tenella les Sarcosporidies qu'il
a trouvées chez la Chèvre et qui auraient été vues déjà par Pagenstecher.
Elles y sont moins communes et moins abondantes que chez le Mouton, car
la proportion des cas a été de 4fc p. 100 pour les chèvres maigres, 33 p. 100
pour les grasses. Elles sont plus grosses que celles du Mouton, et peuvent
atteindre un volume double de celles-ci.
BŒUF (4). — Des Sarcosporidies ont été vues chez le Bœuf dans les fibres
(!) K. LINDEMANN, Deutsche Zeitschr. f. Staatsarzneikunde, 1868. Analysé par
BBAUNIS, in Gaz. méd. de Paris, 1870, p. 86. — RABE, Wochenschrift d'Adam, XIII,
p. 167 (Cité par JOHNE, Deutsche Zeitschr. f. Thiermed., XIII, 1887, p. 144).
(2) Von HBSSLING, Zeitschr. f. wissensch. Zoologie, V, 1854, p. 189. — LEUCKART,
KRAUSE, Loc cit. — SP. COBBOLD, The Lancet, 1, 1866, p. 88. — BEALE, The microscope
in médecine; 4 e édit., London, 1878, p. 485. — HUET, Bull. Soc. Linnéenne de Normandie,
1885. — L. MOULÉ, Loc. cit. et Bull. Soc. centr. de méd. vétér., 1886,
p. 125. —RAILLIET, Bull. Soc. centr. de méd. vétér., 1886, p. 37.=>. — A. STICKER,
' Archiv f. wissensch. u. prakt. Thierheilk., XII, 1886, p. 381. — BRUSAFERRO, Giorn.
'di med. veter. prat., XXJ|VII, 1888, p. 516.
(3) H.-AL. PAGENSTEC«|P, Die Trichinen. 2 e édit., Leipzig, 1866 (Cité par L. Moulé,
Loc^it.).
w *" (4) Auteurs cités.