maladies parasitaires - USP

168 PARASITES DE LA PEAU.
Diagnostic. — La gale psoroptique ne saurait être confondue avec
la gale sarcoptique : leurs lieux d'élection sont tout différents et n'empiètent
jamais l'un sur l'autre ; la première n'occupe que les parties
dépourvues de laine, la seconde que les régions laineuses; dans le cas
de leur coexistence sur le même animal, on les reconnaîtrait aisément
à leurs caractères distinctifs.
La confusion serait plus facile avec Yinflammation des glandes sébacées,
décrite par Delafond, et qui apparaît surtout en automne, quand
les animaux ont souffert au parc en couchant sur un sol frais, et perdu
de leur embonpoint. Elle s'annonce par un prurit assez vif suivi de
l'arrachement et de la chute de plusieurs mèches de laine. La
peau est rouge, sensible, douloureuse et, caractère important, recouverte
d'une grande quantité d'un suint jaunâtre, rance, poisseux,
acide, fortement odorant. Ce dernier symptôme, l'absence des Psoroptes
et la facilité de la guérison, par l'emploi après la tonte de quelques
lotions amylacées sur les parties malades, serviront pour le
diagnostic différentiel.
Le prurit dû aux Mélophages, aux Trichodectes ou aux Ixodes sera
facilement rattaché à sa cause par la découverte de ces parasites.volumineux
et si distinctifs.
Les Allemands désignent sous le nom de « Pourriture de pluie » (Regenfaule)
un eczéma dû à l'humidité et qui peut se montrer sur tout
le troupeau. Sa guérison rapide par le retour du temps sec ou par le
séjour à la bergerie, la bénignité des altérations cutanées, l'absence
de prurit rendent aisé le diagnostic différentiel.
Il peut aussi arriver qu'une sécrétion exagérée du suint agglutine
les mèches de laine et fasse un moment penser à la gale : l'absence
de prurit et l'intégrité complète de la peau détourneront de cette
erreur (1).
Pronostic. — La gale psoroptique du Mouton n'est pas grave si l'on
ne tient compte que des dangers qu'elle peut faire courir aux individus
considérés isolément. Il est toujours facile, en effet, de guérir-un
mouton galeux par l'isolement, une nourriture abondante et substantielle,
et un bon traitement antipsorique. Mais ce qui donne au pronostic
de cette gale une gravité exceptionnelle, c'est que les Moutons
Rivent toujours en troupeaux, que la gale se propage vite par le fait
de ce mode d'existence et de la promiscuité étroite qu'il comporte,
que la toison constitue une difficulté spéciale à l'action des médicaments,
et que c'est tout un troupeau qu'il faut traiter à la fois et dan»
des conditions dispendieuses, gênantes.
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atlaibli dans des conditions favorables au développement de la gale
ia mortalité par cachexie ou autres affections intercurrentes vient pré-
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