26.10.2014 Views

Les obligations - Histoire du droit

Les obligations - Histoire du droit

Les obligations - Histoire du droit

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

CHAPITRE PREMIER<br />

LA FORMATION DU CONTRAT<br />

[103] DROIT ROMAIN. — « Il ne saurait y avoir de contrat<br />

sans convention » (D., 2,14,1, 3), affirme, au début <strong>du</strong> I I siècle<br />

E<br />

après J.-C, le juriste PÉDIUS.<br />

Convention, le contrat exige un concours de volontés. Il ne<br />

peut se former que : 1° Par le consentement des personnes entre<br />

qui se créent des liens juridiques. Mais le contrat n'est qu'une<br />

technique mise à la disposition des parties pour obtenir certaines<br />

prestations. Pour être valable, la convention doit avoir :<br />

2° Un objet qui est la raison d'être <strong>du</strong> contrat.<br />

A ces deux éléments essentiels peut s'en ajouter un 3 plus<br />

e<br />

ambigu : la cause. 4° Certaines modalités permettent enfin de<br />

préciser la volonté des parties (cf. C. C, art. 1108).<br />

[104] LA VOLONTÉ. — Pour que le contrat se forme valablement,<br />

il faut que les parties soient en communauté de sentiments<br />

(cum sentire). Cette communauté n'existera pas : 1) Si la<br />

volonté des contractants n'est pas consciente, si leur consentement<br />

est entaché de vices. Ou 2) S'il est exprimé par des<br />

personnes frappées d'incapacité. Si le consentement doit<br />

émaner en principe des parties, celles-ci peuvent 3) Se faire<br />

représenter.<br />

La volonté est nécessaire à l'engagement juridique : pour<br />

s'engager il faut être au moins deux : le débiteur qui promet,<br />

le créancier qui reçoit la promesse. C'est la rencontre de volontés<br />

qui fait le contrat (D., 2, 14, 1, 2 : <strong>du</strong>orum pluriumve in idem<br />

placitum consensus). La promesse est plus importante que<br />

l'acceptation, elle peut suffire à lier le débiteur dans le cas<br />

notamment de vœu (D., 50, 12, 2, pr.). Il n'empêche que l'offre<br />

ne lie pas celui qui la formule tant qu'elle n'a pas été acceptée,

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!