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Les obligations - Histoire du droit

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[332] LES SÛRETÉS PAR DROIT DE PRÉFÉRENCE 365<br />

les mains d'un tiers acquéreur (v. MONIER, p. 319, n. 2 ; contra BIONDI,<br />

p. 421 ; Di MARZO, Manuale, p. 177).<br />

Outre l'origine grecque et celle tirée de l'évolution <strong>du</strong> gage, on a, comme<br />

pour la vente et le louage, recherché une origine dans le <strong>droit</strong> public, mais la<br />

publicité des garanties constituées pour les créances de l'Etat se concilie<br />

difficilement avec cette thèse, v. bibliographie citée par KASER, I, p. 389 ss.,<br />

l'étude de base reste toujours celle de HERZEN, Origine de l'hypothèque<br />

romaine, Paris, 1899, v. également KRELLER, Pfand rechtliche Interdikte<br />

und formula Serviana, dans ZSS, 1944, p. 306 ss., et J. MlQUEL, El rango<br />

hipotecario en el Derecho romano clâsico, AHDE, 1959, p. 229.<br />

VARIÉTÉS D'HYPOTHÉQUÉS. — L'absence de publicité de l'hypothèque<br />

romaine est d'autant plus dangereuse que, par exception au <strong>droit</strong> commun,<br />

l'accord de volontés suffit à la constitution d'un <strong>droit</strong> réel. <strong>Les</strong> tiers ne peuvent<br />

arguer de l'inopposabilité de l'acte occulte. Sur les problèmes que pose<br />

l'hypothèque de la chose d'autrui, v. VOLTERRA, Osservazioni sul pegno di<br />

cosa altrui in diritto romano, Rome, 1930, p. 52 ss. ; KOSCHAKER, Fr., 9,<br />

D., 20, 4. Ein Beitrag zur Lehre vom Nachpfandrecht, dans Scritti Beatificazione<br />

Ferrini, t. III, p. 231 ss. ; v. également les remarques de MONIER,<br />

p. 324, n. 2.<br />

Le domaine de l'hypothèque légale s'est considérablement élargi au Bas-<br />

Empire conformément au dirigisme de l'époque. On ne saurait admettre pour<br />

autant le caractère byzantin de la théorie des hypothèques tacites, le législateur<br />

n'a pas atten<strong>du</strong> aussi longtemps pour en faire bénéficier le fisc :<br />

v. cependant, BONFANTE, Istitutioni, 9 éd., p. 437 ; E GEORGESCO, Leges<br />

privatae, Paris, 1932, p. 199 ss. ; WIEACKER, Protopraxie und ius pignoris<br />

im Klassischen Fiskalrecht, dans Festschrifl Koschaker, 1.1, p. 218 es., admet<br />

le caractère classique de l'hypothèque légale <strong>du</strong> fisc. La notion d'in rem versum<br />

peut servir de justifications à certaines hypothèques légales (D., 20, 2, 1,<br />

au u siècle après J.-C. : garantie de l'argent prêté pour la reconstruction<br />

e<br />

d'une maison).<br />

EXTINCTION. — V. un autre cas d'application de la successio in locum<br />

dans D., 20, 3, 3, pr. et C, 8, 18, 1, en faveur de celui qui prête au débiteur<br />

la somme nécessaire pour rembourser un créancier hypothécaire. Le prêteur<br />

ne prendra la place <strong>du</strong> créancier que s'il a pris la précaution de se faire constituer<br />

une hypothèque par le débiteur (MONIER, II, p. 329).<br />

En cas de confusion des qualités de créancier et de propriétaire, l'hypothèque<br />

peut subsister pour permettre au propriétaire de l'invoquer contre<br />

les créanciers de rang subséquent (D., 44, 2, 30, 1).<br />

La prescription de l'hypothèque soulève certaines difficultés, lorsque c'est<br />

le débiteur constituant de l'hypothèque qui possède le bien. V. C, 7, 39, 7,<br />

de 525, qui prévoit une prescription extinctive de quarante ans, alors que la<br />

créance, support de l'hypothèque, s'éteint par l'inaction <strong>du</strong> créancier <strong>du</strong>rant<br />

trente ans. Pendant dix ans l'hypothèque ne serait plus que l'accessoire d'une<br />

obligation naturelle que laisserait subsister la prescription.<br />

4° Effets. — Sur la procé<strong>du</strong>re, v. DE VISSCHER, Etudes, 1931, p. 419 ss.<br />

et KASER, I, p. 396, avec la bibliographie.

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