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Les obligations - Histoire du droit

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328 HISTOIRE DU DROIT PRIVÉ [299]<br />

<strong>du</strong> christianisme sur l'extension de l'obligation alimentaire, v. BIONDI,<br />

Il diritto romano cristiano, t. III, Milan, 1954, p. 290 ss. Le classement<br />

(BIONDI, p. 529) parmi les quasi­contrats d'une obligation spéciale de payer<br />

les intérêts, nous parait fort discutable.<br />

GESTION D'AFFAIRES. — La gestion se rattache historiquement à l'administration<br />

<strong>du</strong> procurator qui gérait l'ensemble <strong>du</strong> patrimoine d'un dominus<br />

absent. Un souvenir de cette origine persiste dans certains textes de l'époque<br />

classique. V. notamment : D., 3, 5, 5, 14, qui de ce fait semble plus restrictif<br />

que notre C. C , art. 1372. Selon la majorité des auteurs, dès l'époque classique<br />

cependant, la gestion peut consister en un acte isolé (D., 3, 5, 3, 3 ; 3, 5, 39 ;<br />

42 ; 44, 2 : 45) juridique ou non (D., 3, 5, 9, 1). V. au contraire FRESE,<br />

Procurator und negotiorum gestio, dans Mélanges Cornil, t. I, p. 327 ss. La<br />

responsabilité <strong>du</strong> gérant est, selon certains auteurs, limitée au dol <strong>du</strong>rant<br />

l'époque classique, la prise en considération de la culpa serait <strong>du</strong>e à une série<br />

d'interpolations byzantines. V. la bibliographie dans KASER, I, p. 492,<br />

n. 20, et II, p. 301.<br />

<strong>Les</strong> sanctions de la negotiorum gestio ont d'abord consisté en une action<br />

in factum délivrée par le préteur aux deux parties. V. MONIER, p. 209. Il existe<br />

quelques hypothèses voisines de la gestion d'affaires ; v. notamment DONA­<br />

TUTI, Actio funeraria, dans SDHI, 1942, p. 48 ss.<br />

ENRICHISSEMENT SANS CAUSE. CONDICTIO. — La thèse de PERNICE<br />

(Labeo, III, 1, p. 211 ss.) et de GIRARD (Manuel, p. 648 ss.), selon laquelle<br />

le principe, après avoir eu une large portée à la fin de l'ancien <strong>droit</strong>, aurait<br />

vu son application se restreindre, n'a plus guère de partisans. D E VISSCHER,<br />

La condictio et la procé<strong>du</strong>re formulaire, Gand, 1923, p. 30 ss. ; MACQUERON,<br />

<strong>Histoire</strong> de la cause immorale ou illicite dans les <strong>obligations</strong>, thèse, Paris,<br />

1924, p. 60 ss., ont démontré que la legis actio per condictionem avait été créée<br />

α non pas pour sanctionner un principe d'équité mais pour simplifier la procé<strong>du</strong>re<br />

lorsqu'il s'agissait de dettes ayant pour objet de l'argent ou un corps<br />

certain. Le domaine d'application de cette nouvelle procé<strong>du</strong>re dépendait de<br />

la nature de l'objet et non de la source de l'obligation ». On fait également<br />

observer que la condictio ne pouvait pas sanctionner à l'origine une obligation<br />

ayant pour objet un facere, ce qui ré<strong>du</strong>it considérablement la portée <strong>du</strong> principe<br />

de l'enrichissement injuste (exclusion d'un enrichissement portant sur<br />

un démembrement de propriété, sur une action, un service ren<strong>du</strong>...). La jurisprudence<br />

classique comblera cette lacune en partie, les compilateurs de Justinien<br />

parachèveront son œuvre. La reconstitution de l'évolution est singulièrement<br />

conjecturale. La condictio est la terre d'élection des interpolations<br />

sinon de ceux qui les découvrent. <strong>Les</strong> modifications terminologiques des<br />

Byzantins sont manifestes (v. par exemple pour la condictio certi gêneralis,<br />

Basil, XXIII, 1, 4, sch. 4 ; XXVIII, 11, 17, sch. 2). En dépit des remaniements<br />

démontrée ou vraisemblables, on tend actuellement à adopter une<br />

solution moyenne. V. MONIER, p. 216 ss. ; BIONDI, p. 525 et surtout KASER,<br />

I, qui donne une bibliographie importante : p. 495, η. 1, et montre que,<br />

dès l'époque classique, il existait déjà une certaine unité dans le concept<br />

d'enrichissement sans cause : p. 496. V. également les études de TALAMANCA :<br />

c. r. de l'ouvrage d'U. LUBTOW, Beitràge sur Lehre von des Condictio nach

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