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Les obligations - Histoire du droit

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[381] ANCIEN DROIT 417<br />

Sur le* guerre* familiale* au Moyen Age, il y aurait beaucoup à glaner<br />

chez 1*· «k«Oftk[U*an (Orderic VITAL, Raoul GLABER) comme dans les<br />

chaneea* de gttte (spécialement Renaud DE MONTAUBAN, Girard DE<br />

R4omXMif, et, *ur le talion, OGIER et GAUTHIER d'AQUITAINE). Des testateurs<br />

avouent le* vol* qu'il* ont commis et en ordonnent réparation.<br />

Quant aux témoignage* relatif* à la solidarité familiale, ils sont innombrables,<br />

aussi bien dans la législation sicilienne ou normande (J. YVER,<br />

La solidarité familiale en matière criminelle dans l'ancien <strong>droit</strong> normand,<br />

dans Normannia, 1935) que, par exemple, dans les coutumes pyrénéennes.<br />

Un peu partout existe une responsabilité collective des habitants pour les<br />

délits commis sur leur territoire (en Béarn, art. 39 et 66 <strong>du</strong> For général :<br />

ROGÉ, <strong>Les</strong> anciens fors de Béarn, 1907, p. 65 et 128 ; BRISSAUD et ROGE,<br />

Textes additionnels, 1905, p. 84 ; dans le Tyrol, P. S. LEICHT, Ricerche sulla<br />

responsabilité del comune in caso di danno, 1904). En Béarn, au cas d'homicide<br />

ou de blessure grave, le seigneur peut exiger des otages (thiansser) qui ne<br />

sont libérés qu'au moment où les parties font la paix. Le <strong>droit</strong> d'arsin et<br />

d'abatis permet aux communes <strong>du</strong> Nord de brûler ou de détruire celui qui a<br />

lésé un bourgeois et se refuse à réparer ses torts (Jean GESSLER, dans Mélanges<br />

Fournier, 1929, p. 293 ; ΡΕΤΙΤ­DUTAILLIS, <strong>Les</strong> communes françaises, 1947,<br />

p. 102). On peut rappeler que la Convention fit démolir la maison de Buzot<br />

et la Commune celle de Thiers.<br />

C'est le <strong>droit</strong> canonique qui donna toute sa portée à la notion de faute.<br />

Outre l'ancien livre de KAHN, Etude sur le délit et la peine en <strong>droit</strong> canon,<br />

1898, il faut surtout consulter la magistrale synthèse de St. KUTTNER,<br />

Kanonistische Schuldlehre von Gratian bis auf die Dekretalen Gregors IX,<br />

1935 à compléter par le c. r. de G. LE BRAS, dans Studia et Documenta hist.<br />

etjuris, 1936, p. 232­238. Cf. aussi F. Russo, Pénitence et excommunication,<br />

dans Rech. Se. religieuses, 1946, p. 257­279 et 431­459 et Marcel DAVID,<br />

Parjure et mensonge dans Studia Gratiana, t. III, 1955, p. 117­141. Le décret<br />

de Gratien contient une masse de textes sur la tentative et la culpabilité<br />

qui paraissent prouver une exacte connaissance <strong>du</strong> <strong>droit</strong> romain (J. DE<br />

GHELLINCK, Le mouvement théologique au XII siècle, 1914, p. 125 ; e<br />

VETULANI,<br />

Gratien et le <strong>droit</strong> romain, dans RHD, 1946­47, p. 11­48). Cf. pour la faute<br />

contractuelle, supra, p. 191.<br />

Crimen et peccatum sont liés ; ÂBÉLARD, GRATIEN, les décrétistes essayent<br />

de les distinguer en même temps qu'ils font une analyse de la volonté à propos<br />

de la C. 15 qu. 1. C'est NICOLAS I qui énumère les modi peccati : nécessitas,<br />

e r<br />

ignorantia, studium. Il n'est pas de spéculation moderne sur la culpabilité<br />

que l'on ne retrouve chez les canonistes (théories <strong>du</strong> dolus eventualis, de la<br />

culpa praecedens, de Vignorantia invincibilis, à propos des simoniaques<br />

ignorantia juris etfacti). Quant à la nécessité, elle est perplexio (entre deux<br />

maux il faut choisir le moindre) ou coactio ; elle autorise la vengeance qui,<br />

normalement, est interdite (la légitime défense, homicidium necessitatis,<br />

par exemple) à condition qu'elle soit modérée, immédiate, inévitable.<br />

La responsabilité <strong>du</strong> père pour son fils dépend évidemment de la structure<br />

familiale : Paulo MEREA, Ο poder paternal na legislaçao visigotica, dans<br />

Estudos de Direito visigotico, 1948, p. 1­22. L'émancipation prononcée à titre<br />

DR. PRIVÉ, I 14

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