26.10.2014 Views

Les obligations - Histoire du droit

Les obligations - Histoire du droit

Les obligations - Histoire du droit

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

326 HISTOIRE DU DROIT PRIVÉ [298]<br />

surtout d'inspiration doctrinale (v. RICCOBONO, dans RHD,<br />

1929, p. 57). Synthèse d'une part, analyse qui aboutit à la<br />

multiplication des actions de l'autre, le travail de la doctrine<br />

byzantine peut sembler contradictoire. Il tra<strong>du</strong>it en réalité<br />

deux préoccupations différentes. La recherche d'actions générales<br />

répond à un besoin de méthode, à l'inverse, les nécessités<br />

pratiques exigent que les sources d'<strong>obligations</strong> nouvelles soient<br />

précisées et pour cela que les actions soient nommées.<br />

II. — ANCIEN DROIT<br />

[298] LA NOTION D E QUASI-CONTRAT. — La notion va réapparaître<br />

avec le <strong>droit</strong> justinien. Fugitive chez les prébolonais,<br />

elle est fondée par le Brachyiogus sur l'équité ; et ce fondement<br />

même con<strong>du</strong>it à classer sous le nom de quasi-contrats des<br />

actions fort disparates (la pétition d'hérédité, par exemple, sous<br />

le prétexte qu'elle ne procède pas d'une convention).<br />

<strong>Les</strong> glossateurs rattachent le quasi-contrat à la fois à la loi<br />

et à l'équité mais Sans parvenir à donner une liste précise des<br />

actions quasi-contractuelles. <strong>Les</strong> Bartolistes font de même :<br />

ils en viennent à y faire entrer toutes les actions qui ne sont<br />

nées ni d'un contrat ni d'un délit (serment, action judicati,<br />

obligation aux legs de l'héritier) : le quasi-contrat existe quand<br />

le consentement n'est ni exprès, ni tacite, mais fictif. Au<br />

xvi siècle, l'idée sera reprise par les humanistes : la force<br />

e<br />

<strong>du</strong> quasi-contrat vient de la loi qui présume le consentement à<br />

l'égard d'une des parties ou même des deux. DONEAU en vient<br />

à ramener le quasi-contrat à deux idées : l'administration des<br />

affaires d'autrui ou l'exécution des dernières volontés d'un<br />

défunt.<br />

Quant aux auteurs coutumiers, il font écho aux théories<br />

savantes. POTHIER reste dans la même ligne en fondant sur « la<br />

loi seule ou l'équité naturelle » les faits qui « sans être des<br />

contrats et encore moins des délits, pro<strong>du</strong>isent des <strong>obligations</strong><br />

comme en pro<strong>du</strong>isent les contrats » (n° 114) : la liste qu'il donne<br />

montre bien qu'il met sur le même pied les cas où existe un<br />

consentement fictif (comme la gestion d'affaires), les simples<br />

faits créateurs d'obligation (comme l'indivision et le bornage)

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!