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Les obligations - Histoire du droit

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266 HISTOIRE DU DROIT PRIVÉ [241]<br />

conditions de validité <strong>du</strong> transfert de propriété (datio mutui), v. P. CHE­<br />

VALLIER, La reconciliatio mutui, dans RHD, 1955, p. 376 ss., et sur les<br />

rapports avec la stipulatio, v. M. KASER, Mutuum und stipulatio, Έράνιον<br />

προς Γ. Β. Μαριδάκην. Α', ρ. 155.<br />

NAUTICUM FOENUS. — F. DE MARTINO, Foenus nauticum, NDI. La<br />

doctrine estime généralement qu'en dépit des références faites au mutuum<br />

(D., 22, 2, 6) le nauticum foenus est un contrat sut generis (BIONDI, p. 461),<br />

issu des pratiques <strong>du</strong> commerce international.<br />

LIMITATION DE L'INTÉRÊT. — Le <strong>droit</strong> grec, essentiellement orienté vers<br />

le commerce, ne connaît guère de limitation générale de l'intérêt. Par son<br />

silence, le législateur a facilité le développement des techniques commerciales<br />

et bancaires. H n'en est que plus piquant de constater que c'est dans la Politique<br />

d'ARiSTOTE que nos anciens auteurs iront chercher le principe de la<br />

condamnation de l'intérêt.<br />

On avait d'abord cru que dans la Loi des Douze Tables l'intérêt maximum<br />

légal était de 1/12, mail la doctrine a démontré que le versement d'un tel<br />

intérêt s'effectuait chaque mois. V. bibliographie dans MONIER, II, p. 113, n. 4.<br />

Sur l'influence chrétienne, v. BIONDI, Il diritto romano cristiano, t. III,<br />

p. 243 ss., qui note qu'à l'époque chrétienne α l'usure n'est plus un problème<br />

olitique mais essentiellement moral, qui s'insère dans la tendance générale<br />

Se la nouvelle législation de protéger les faibles en limitant la liberté contractuelle».<br />

Dans lu compilations postérieures à JUSTINIEN les textes, aussi nombreux<br />

que contradictoires, témoignent de l'impossibilité où se trouvent les<br />

Empereurs chrétiens de concilier les nécessités de la pratique et les principes<br />

de la morale (v. CASBDUTIS, LU intérêts dans la législation de Justinien et<br />

dans le <strong>droit</strong> byMantin, thèse, Paris, 1931, p. 112 ss.).<br />

<strong>Les</strong> fraudes à la législation sur l'usure sont aussi anciennes que celle­ci.<br />

V. notamment le procédé utilisé pour tourner la loi Genucia qui prohibe le<br />

prêt à intérêt en 342 avant J.­C, dans BRÉJON DE LAVERGNÉE, Fraus legis,<br />

dans Travaux juridiques et économiques de l'Université de Rennes, 1954, p. 20 ss.<br />

SÉNATUS­CONSULTE MACÉDONIEN. — Une partie de la doctrine estime<br />

que ce sont les Byzantins qui ont admis que le S.­c. laissait subsister une<br />

obligation naturelle (v. BESELER, RHD, 1928, p. 324 ; VUZNY, Naturalis obligatio,<br />

dans Studi Bonfante, t. IV, p. 160 ss.). En <strong>droit</strong> classique, il y aurait<br />

une obligation civile paralysée (LEPOINTE et MONTER, p. 353). En réalité les<br />

compilateurs de JUSTINIEN ont conservé un texte de Julien (D., 46,1,11) dans<br />

lequel ce juriste se demande si un père de famille peut donner caution an créancier<br />

de son fils après la mort de ce dernier. La réponse est négative. Il semble<br />

peu probable que les compilateurs aient inventé une telle discussion. Cette<br />

dernière confirme par a contrario les textes relatifs à l'obligation naturelle<br />

<strong>du</strong> fils de famille et montre que l'on se préoccupait même de savoir si<br />

le père n'était pas moralement tenu de rembourser les emprunts faits par<br />

son fils.<br />

COMMODAT. — Sur la substitution <strong>du</strong> commodat à la fi<strong>du</strong>cia cum amico<br />

dans les textes <strong>du</strong> Corpus juris civilis, v. une bonne mise au point de la question<br />

dans PASTORI, Il commodato nel diritto romano, Milan, 1954, p. 38 ss.,<br />

et dans NDI, 1959, v° Comodato, p. 688 ss. La responsabilité de l'emprunteur

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