26.10.2014 Views

Les obligations - Histoire du droit

Les obligations - Histoire du droit

Les obligations - Histoire du droit

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

[198] TRANSMISSION DES OBLIGATIONS 223<br />

La disparition des parties peut se pro<strong>du</strong>ire à la suite de la<br />

confusion, de la mort ou de la capitis deminutio. La confusion<br />

est la réunion sur la même tête des qualités de créancier et de<br />

débiteur (D., 46, 1, 50). La réunion peut avoir lieu par un<br />

moyen quelconque (succession) et joue automatiquement, sauf<br />

en cas de séparation des patrimoines et de bénéfice d'inventaire<br />

(v. t. III). Pour les uns, la confusion agit à la manière d'un<br />

paiement (veluti solutionis jure : D., 46, 1, 71), plus justement<br />

les autres (GAIUS, 4, 78) font observer que la confusion crée<br />

un simple obstacle à l'exécution. Si la confusion disparaît, il y a<br />

résurrection <strong>du</strong> <strong>droit</strong> d'agir en justice, c'est-à-dire de l'engagement,<br />

l'autre élément de l'obligation, le devoir, ayant survécu à<br />

la confusion. La mort éteint l'obligation délictuelle, tandis<br />

qu'elle est, en principe, sans effet sur l'obligation contractuelle.<br />

Il n'en va différemment que pour certaines <strong>obligations</strong> à caractère<br />

particulièrement personnel, telles celles qui sont issues :<br />

<strong>du</strong> cautionnement (GAIUS, 3, 120), <strong>du</strong> contrat de mandat ou<br />

de société. Enfin, la capitis deminutio, modification de la personnalité<br />

juridique, éteint l'obligation contractuelle (GAIUS,<br />

3, 84), mais le préteur pourra y pallier (v. MONIER, p. 268).<br />

La disparition de l'objet peut être matérielle ou juridique.<br />

L'extinction de l'obligation peut résulter de la perte matérielle<br />

par destruction de la chose <strong>du</strong>e. Il peut y avoir également<br />

impossibilité d'exécution si le bien est mis hors <strong>du</strong> commerce<br />

ou par suite <strong>du</strong> concours de deux causes lucratives (BIONDI,<br />

p. 415). Cette expression vise la situation de celui qui, créancier<br />

à titre gratuit d'une chose, en devient propriétaire à un autre<br />

titre gratuit (D., 44, 7,19). Un légataire acquiert l'objet <strong>du</strong> legs<br />

en vertu d'une donation : le débiteur se trouve dans l'impossibilité<br />

de transférer la propriété d'une chose à celui qui en est<br />

déjà propriétaire (GAIUS, 4, 4).<br />

[198] LA CONFUSION DANS L'ANCIEN DROIT. — <strong>Les</strong> glossateurs<br />

se sont à peu près désintéressés de la confusion ; ils parlent d'une<br />

« évanescence » de l'obligation (Summa Trecensis, 38, 3) ; AZON<br />

en traite assez longuement (Summa, 8, 42). En fait, il n'y avait<br />

que deux hypothèses où la théorie pouvait recevoir application :<br />

1° Le cas de l'héritier : les principes romains étaient difficilement<br />

applicables <strong>du</strong> fait de la pluralité des successions (OLIVIER-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!