10.05.2013 Views

Crítica y Arte. Filosofía - Banco de Reservas

Crítica y Arte. Filosofía - Banco de Reservas

Crítica y Arte. Filosofía - Banco de Reservas

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

COLECCIóN pENSAMIENtO DOMINICANO | Vo l u m e n IV | CRítICA DE LItERAtURA y ARtE. FILOSOFíA<br />

APÉNDICE<br />

Documentos <strong>de</strong> Chassériau<br />

I Archives <strong>de</strong>s Affaires étrangères. paris.<br />

Dossier personnel<br />

St. Pierre (Martinique) 9 décembre 1821.*<br />

Chassériau<br />

A Monsieur le baron <strong>de</strong> Rayneval, Sous-secrétaire d’Etat aux relations étrangères.<br />

Monsieur le Sous-secrétaire d’Etat,<br />

Confi<strong>de</strong>ntielle.<br />

Lorsque je fus accrédité prés <strong>de</strong> votre département par S. E. M. le Ministre <strong>de</strong> la Marine<br />

et <strong>de</strong>s Colonies, et que j’eus reçu <strong>de</strong> vous l’assurance que j’allais être employé, et que l’on<br />

m’enverrait à Colombia, j’avais bien conçu que ce ne pouvait guère être avec un titre patent;<br />

mais en même temps je ne vous tairai pas que j’avais osé me flatter que l’on ne m’expédierait<br />

pas pour cette <strong>de</strong>stination sans me fixer un peu sur l’avenir qui me serait réservé dans le cas<br />

où <strong>de</strong>s circonstances politiques m’en feraient rappeler, plus tôt que <strong>de</strong> m’y confirmer dans<br />

<strong>de</strong>s proportions satisfesantes. Le traitement que l’on m’y attribua excéda à la vérité un peu<br />

la somme que j’avais indiqué comme rigoureusement nécessaire; mais en la désignant je<br />

fus guidé ainsi que je le serai toujours par un désintéressement honorable sans doute; mais<br />

peut être coupable dans ma position.<br />

Une série d’expropriations dont j’ai été la victime, m’a privé tant à Saint Domingue, dans<br />

une colonie espagnole, où j’ai subi les funestes effets <strong>de</strong> la réaction qu’y produisit l’invasion <strong>de</strong><br />

l’Espagne par notre troupes, <strong>de</strong> presque tout ce que je possédais. Elevez à toutes mes espérances<br />

par cet ouragan politique je fus vomi sur l’inhospitalier rocher <strong>de</strong> Curaçao. De la je me rendis<br />

dans les provinces <strong>de</strong> Venezuela et <strong>de</strong> la nouvelle grena<strong>de</strong> dans le <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> travailler à réparer<br />

mes désastres; et j’y consacrai particulièrement mon temps à préparer une réception flatteuse à<br />

ceux <strong>de</strong> mes compatriotes que le sort y conduisit; à chercher à y donne aux personnages les plus<br />

importante, une opinion avantageuse <strong>de</strong>s relations qu’ils pourraient former avec la France. Les<br />

circonstances dans lesquelles la France et ces parties <strong>de</strong> l’Amérique espagnole se trouvèrent y<br />

neutralisèrent les effets <strong>de</strong> mon zèle. Et je me prévalus <strong>de</strong> quelques services que j’avais rendu au<br />

Département <strong>de</strong> la Marine, et à ceux <strong>de</strong> ses bâtiments du Roi qui avaient parus sur les points où je<br />

m’étais rencontré, pour solliciter <strong>de</strong> M. le baron portal, un passage pour ma famille et moi à bord<br />

<strong>de</strong>’un <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> notre station <strong>de</strong>s Antilles. Cette faveur m’ayant été accordée à bord <strong>de</strong> la<br />

frégate <strong>de</strong> Sa Majesté La Cléopâtre, je revis ma patrie au commencement <strong>de</strong> 1821. J’arrivai à paris<br />

dans les premiers jours <strong>de</strong> mars et très bien accueilli par M. le baron portal, j’en reçus les témoignages<br />

<strong>de</strong> satisfaction les plus flatteurs. Son excellence loua mon zèle et mon désintéressement.<br />

Elle me promit <strong>de</strong> m’employer si la démarche qu’elle allait faire auprès <strong>de</strong> votre département,<br />

(auquel elle concevait qu’il convenait mieux dans tous les intérêts que j’appartinsse), échouait.<br />

Ses soins bienveillants ne furent pas sans effet et je reçus <strong>de</strong> votre département une <strong>de</strong>stination<br />

qui remplit une partie <strong>de</strong> mes espérances. Je n’hésitai pas à m’y rendre et m’abstins avant d’y être<br />

arrivé <strong>de</strong> faire aucune observation qui put fournir matière à une interprétation défavorable. Je crus<br />

que mon unique <strong>de</strong>voir était d’obéir. Je remis à cette époque <strong>de</strong> chercher à vous intéresser en ma<br />

faveur. Je ne pouvais mettre en doute que connaissant davantage les détails <strong>de</strong> ma position, vous<br />

* Estos reveladores documentos, hasta ahora inéditos, los hallamos en el Archivo <strong>de</strong>l Ministerio <strong>de</strong> Asuntos<br />

Extranjeros, parís, 1951.<br />

652

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!