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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 977 —<br />

et Jean l'incendiaire n'étaient qu'une seu<strong>le</strong> et même personne.<br />

— Comment! fit Beauf<strong>le</strong>ury, n<strong>ou</strong>s n<strong>ou</strong>s sommes revus hier<br />

p<strong>ou</strong>r la première fois !<br />

— V<strong>ou</strong>s m'avez revu hier p<strong>ou</strong>r la première fois, c'est possi­<br />

b<strong>le</strong> répondit Sidi-Addar, quant à mois il y a longtemps que je<br />

v<strong>ou</strong>s avais reconnu et je ne v<strong>ou</strong>s perdais pas de vue. Ce n'est<br />

que lorsque j'ai été convaincu que v<strong>ou</strong>s ne p<strong>ou</strong>rriez rien contre<br />

moi que j'ai résolu de me tr<strong>ou</strong>ver en votre présence.<br />

— Rusé et astucieux, comme t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs ! fit Beauf<strong>le</strong>ury à<br />

demi-voix.<br />

Il v<strong>ou</strong>lut cependant faire une dernière tentative en disant :<br />

— Ainsi v<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z que ce soit la guerre entre n<strong>ou</strong>s ?<br />

— Oui, la guerre, répondit Sidi-Addar, une guerre implacab<strong>le</strong>;<br />

autant qu'on peut avoir la guerre avec un ennemi qui a <strong>le</strong>s<br />

bras liés.<br />

— Et quand n<strong>ou</strong>s n<strong>ou</strong>s rencontrerons dans <strong>le</strong> monde ?<br />

demanda Beauf<strong>le</strong>ury.<br />

— N<strong>ou</strong>s conserverons l'indifférence la plus complète, répondit<br />

<strong>le</strong> magicien; n<strong>ou</strong>s respecterons nos secrets respectifs.<br />

— Oh! n'en d<strong>ou</strong>tez pas!<br />

— En d<strong>ou</strong>ter?... s'écria Sidi-Addar d'un air sardonique ;<br />

non, je n'en d<strong>ou</strong>te pas, je suis certain que voyant que v<strong>ou</strong>s ne<br />

p<strong>ou</strong>vez pas me nuire d'une manière directe, v<strong>ou</strong>s al<strong>le</strong>z imaginer<br />

t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s intrigues possib<strong>le</strong>s contre moi,... veus essaierez<br />

peut-être d'éveil<strong>le</strong>r contre moi <strong>le</strong>s s<strong>ou</strong>pçons des policiers <strong>du</strong><br />

« cabinet noir. »<br />

— Comment p<strong>ou</strong>vez-v<strong>ou</strong>s penser?<br />

— Assez!... je sais t<strong>ou</strong>t!... S<strong>ou</strong>venez-v<strong>ou</strong>s que la plus terri-<br />

b<strong>le</strong> punition v<strong>ou</strong>s serait infligée p<strong>ou</strong>r la moindre lâcheté. Du<br />

reste il faut que v<strong>ou</strong>s sachiez que je sais t<strong>ou</strong>t ce qui se passe<br />

dans <strong>le</strong> « cabinet noir. »<br />

Sidi-Addar s'avança vers la porte qu'il <strong>ou</strong>vrit p<strong>ou</strong>r montrer à<br />

Beauf<strong>le</strong>ury que l'entretien était terminé.<br />

Ce dernier sortit et se mit à marcher dans <strong>le</strong>s rues au hasard<br />

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