19.05.2013 Views

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— 829 —<br />

— V<strong>ou</strong>s avez raison, monsieur, je n'ignore pas que v<strong>ou</strong>s<br />

prétendez épr<strong>ou</strong>ver p<strong>ou</strong>r moi des sentiments..<br />

— Bien sincères !... s'écria de Beauf<strong>le</strong>ury.<br />

— Des sentiments, continua Cé<strong>le</strong>ste, que v<strong>ou</strong>s avez pris assez<br />

de peine à me faire comprendre; mais v<strong>ou</strong>s devez savoir qu'il<br />

m'est impossib<strong>le</strong> de partager et que j'ai t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs rep<strong>ou</strong>ssé<br />

l'expression de ces sentiments. V<strong>ou</strong>s ne serez donc pas surpris<br />

si je rep<strong>ou</strong>sse encore une fois vos avances, j'espère que ce sera<br />

la dernière, car je v<strong>ou</strong>s déclare franchement que je ne v<strong>ou</strong>s<br />

aime pas et que je ne v<strong>ou</strong>s aimerai jamais, si pénib<strong>le</strong> que cela<br />

puisse être p<strong>ou</strong>r votre fierté !<br />

— Je ne suis pas fier, mademoisel<strong>le</strong>, auprès de v<strong>ou</strong>s je ne<br />

suis que <strong>le</strong> plus humb<strong>le</strong> de vos esclaves.<br />

— Je n'aime pas <strong>le</strong>s esclaves ! fit Cé<strong>le</strong>ste avec dédain.<br />

— Ne me provoquez pas, Cé<strong>le</strong>ste!... V<strong>ou</strong>s ne savez pas jusqu'où<br />

la passion peut m'entraîner !... Dites-moi p<strong>ou</strong>rquoi v<strong>ou</strong>s<br />

ne v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z pas devenir ma femme ?<br />

— Monsieur ?<br />

— Ne suis-je pas riche?... Ne suis-je pas considéré ?... Est-ce<br />

que je n'occupe pas une des premières places dans la société<br />

parisienne? Ne puis-je pas offrir à ma femme t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s j<strong>ou</strong>issances<br />

qu'el<strong>le</strong> p<strong>ou</strong>rrait désirer.<br />

— V<strong>ou</strong>s p<strong>ou</strong>vez avoir raison,... et c'est p<strong>ou</strong>r cela qu'il v<strong>ou</strong>s<br />

sera faci<strong>le</strong> de tr<strong>ou</strong>ver une autre femme !<br />

— Mais p<strong>ou</strong>rquoi rep<strong>ou</strong>ssez-v<strong>ou</strong>s mes propositions?... dites-<strong>le</strong><br />

moi!... Mais, f<strong>ou</strong> que je suis!... p<strong>ou</strong>rquoi?... je <strong>le</strong> devine, je <strong>le</strong><br />

sens là !<br />

Et en disant ces mots de Beauf<strong>le</strong>ury avait porté la main à<br />

son cœur.<br />

- Oui!... reprit-il,... j'ai un rival!... v<strong>ou</strong>s en aimez un<br />

autre!<br />

— Monsieur! s'écria Cô<strong>le</strong>sfe, dont <strong>le</strong> tr<strong>ou</strong>b<strong>le</strong> augmentait<br />

visib<strong>le</strong>ment.<br />

— Oui, v<strong>ou</strong>s en aimez un autre !... Oh!... votre r<strong>ou</strong>geur et

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!