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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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Ce qu'il v<strong>ou</strong>lait surt<strong>ou</strong>t éviter c'était d'intriguer des per­<br />

sonnes qui auraient pu <strong>le</strong> surveil<strong>le</strong>r et <strong>le</strong> suivre dans la forêt<br />

Il savait que t<strong>ou</strong>t ce qui paraît mystérieux a un attrait<br />

invincib<strong>le</strong> p<strong>ou</strong>r t<strong>ou</strong>t <strong>le</strong> monde.<br />

T<strong>ou</strong>tes ces pensées traversèrent comme un éclair <strong>le</strong> cerveau<br />

de Maurice qui répondit d'un air naturel :<br />

— J'ai presque honte de <strong>le</strong> dire, mais je suis parisien et je<br />

viens auj<strong>ou</strong>rd'hui à Fontaine b<strong>le</strong>u p<strong>ou</strong>r la première fois.<br />

— Que me dites v<strong>ou</strong>s là? s'écria <strong>le</strong> maître de l'hôtel qui<br />

avait l'air de ne pas en croire ses oreil<strong>le</strong>s.<br />

— C'est la vérité! répéta Maurice.<br />

— Comment!... c'est la première fois que v<strong>ou</strong>s venez à Fontaineb<strong>le</strong>au<br />

?<br />

— La première fois.<br />

— V<strong>ou</strong>s!... un parisien?<br />

— Je v<strong>ou</strong>s répète, cher monsieur, que j'ai presque honte de<br />

<strong>le</strong> dire. Aussi je veux réparer ma négligence.<br />

— Et v<strong>ou</strong>s avez parfaitement raison ! répliqua l'hôtelier d'un<br />

air de bonne humeur. Le parc de Fontaineb<strong>le</strong>au et <strong>le</strong>s forêts<br />

qui l'avoisinent va<strong>le</strong>nt réel<strong>le</strong>ment que l'on se donne la peine<br />

de <strong>le</strong>s visiter<br />

— Je <strong>le</strong> sais, fit Maurice; t<strong>ou</strong>t cela a une grande va<strong>le</strong>ur<br />

historique, et on doit y tr<strong>ou</strong>ver beauc<strong>ou</strong>p de s<strong>ou</strong>venirs se ratta­<br />

chant à l'histoire de France.<br />

— Puisque v<strong>ou</strong>s êtes ici p<strong>ou</strong>r la première fois, reprit l'hôte,<br />

v<strong>ou</strong>s aurez de la peine à tr<strong>ou</strong>ver votre chemin dans la forêt<br />

et si v<strong>ou</strong>s <strong>le</strong> désirez, je puis v<strong>ou</strong>s procurer un guide excel<strong>le</strong>nt.<br />

— Non, non ! fit vivement Maurice, je veux être seul.<br />

— V<strong>ou</strong>s ne v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z pas de guide?<br />

— Non, répéta Maurice qui prit un air indifférent p<strong>ou</strong>r ne<br />

pas éveil<strong>le</strong>r la curiosité <strong>du</strong> maître de l'hôtel, seu<strong>le</strong>ment je dois<br />

v<strong>ou</strong>s dire que je suis un grand ami de la nature, au point que<br />

mes amis se moquent s<strong>ou</strong>vent de moi , et quand je suis au<br />

milieu d'une forêt <strong>ou</strong> d'une campagne je n'aime pas à avoir au-

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