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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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Quelques intimes seuls connaissaient <strong>le</strong>s raisons qui lui<br />

valaient <strong>le</strong>s préférences <strong>du</strong> beau sexe.<br />

Il aimait beauc<strong>ou</strong>p à être complaisant p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong>s dames en<br />

général, et à <strong>le</strong>ur épargner des démarches quel<strong>le</strong>s qu'el<strong>le</strong>s<br />

fussent ; il savait ainsi; se rendre uti<strong>le</strong> dans une f<strong>ou</strong><strong>le</strong> de circons­<br />

tances, comme par exemp<strong>le</strong>, lorsqu'il s'agissait de remplacer<br />

une bonne, une g<strong>ou</strong>vernante, une dame de compagnie, etc.<br />

Quand une dame venait lui dire :<br />

— « Mon cher docteur, j'aurais besoin d'une g<strong>ou</strong>vernante<br />

p<strong>ou</strong>r ma petite fil<strong>le</strong>, » il avait t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs s<strong>ou</strong>s la main, et t<strong>ou</strong>te<br />

prête, une jeune personne de bonne famil<strong>le</strong> qu'il recommandait<br />

chaudement.<br />

Au commencement on s'était bien un peu étonné <strong>du</strong> nombre<br />

des connaissances <strong>du</strong> docteur parmi <strong>le</strong>s personnes de cette<br />

catégorie. Mais il expliquait cela de la manière la plus simp<strong>le</strong> :<br />

Cette g<strong>ou</strong>vernante était fil<strong>le</strong> d'une dame qu'il avait soignée<br />

et qui la lui avait recommandée plutôt que de s'adresser à des<br />

personnes étrangères ; cette autre lui était recommandée par<br />

un banquier de ses amis chez <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> avait rempli <strong>le</strong>s<br />

mêmes fonctions et dont il avait été très-satisfait.<br />

En <strong>ou</strong>tre il lui arrivait de temps en temps une jeune fil<strong>le</strong><br />

al<strong>le</strong>mande <strong>ou</strong> anglaise, qui lui était chaudement recommandée<br />

par un correspondant qui <strong>le</strong> priait de bien v<strong>ou</strong>loir s'occuper de<br />

placer cette enfant dans une bonne famil<strong>le</strong> de sa connaissance.<br />

Il avait p<strong>ou</strong>ssé cette « in<strong>du</strong>strie privée, » comme il disait<br />

parfois en plaisantant, au point que <strong>le</strong>s maisons où il avait ses<br />

entrées ne s'adressaient qu'à lui quand il fallait remplacer un<br />

domestique quelconque.<br />

Et de fait, <strong>le</strong>s mères do famil<strong>le</strong> préféraient s'adresser au<br />

docteur Amy quaud el<strong>le</strong>s avaient besoin d'une n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong> domes­<br />

tique, sachant que de cette manière el<strong>le</strong>s étaient dispensées de<br />

faire auprès des bureaux de placement des démarches ennuyeu­<br />

ses, de demander des renseignements, de lire des certificats et<br />

autres corvées déplaisantes ; el<strong>le</strong>s lui en témoignaient <strong>le</strong>ur

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