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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 75 —<br />

part des <strong>condamné</strong>s, ces quatre hommes se débarrassèrent<br />

de <strong>le</strong>urs chaînes en un clin-d'œil et avec une dextérité tel<strong>le</strong>,<br />

qu'il fut impossib<strong>le</strong> d'entendre <strong>le</strong> plus petit froissement métallique.<br />

Au lieu de se tenir deb<strong>ou</strong>t, ces quatre êtres se mirent à<br />

ramper sur <strong>le</strong> sol en se dirigeant vers <strong>le</strong> même point, où ils<br />

disparurent l'un après l'autre, comme si <strong>le</strong> sol <strong>le</strong>s eût engl<strong>ou</strong>tis.<br />

Il se tr<strong>ou</strong>vaient maintenant à l'entrée d'un étroit con<strong>du</strong>it<br />

s<strong>ou</strong>terrain, d'une largeur suffisante p<strong>ou</strong>r qu'un homme pût<br />

y passer en marchant sur ses mains et sur ses gen<strong>ou</strong>x.<br />

Le dernier des quatre forçats qui entra dans ce con<strong>du</strong>it<br />

était <strong>Blondel</strong> ; quand il fut descen<strong>du</strong>, il remit d<strong>ou</strong>cement à<br />

sa place la dal<strong>le</strong> qui cachait l'orifice de ce s<strong>ou</strong>terrain et se<br />

hâta de rejoindre ses compagnons, qui avaient commencé à<br />

ramper dans l'obscurité.<br />

— Halte! commanda-t-il à voix basse quand il <strong>le</strong>s eut rejoints.<br />

Et il s'arrêta lui-même p<strong>ou</strong>r allumer une petite lanterne<br />

s<strong>ou</strong>rde qu'il avait prise dans une excavation latéra<strong>le</strong> <strong>du</strong> s<strong>ou</strong>terrain<br />

qui, à cet endroit, était assez large et assez haut p<strong>ou</strong>r<br />

que <strong>le</strong>s quatre hommes pussent se tenir deb<strong>ou</strong>t.<br />

Dans un coin de cette espèce de caverne se tr<strong>ou</strong>vait un<br />

paquet que <strong>Blondel</strong> défit et qui contenait quatre pantalons et<br />

quatre bl<strong>ou</strong>ses d'<strong>ou</strong>vriers, avec de fausses barbes et quatre<br />

perruques.<br />

— Mais, fit en s'adressent à <strong>Blondel</strong> <strong>le</strong> Parisien qui était<br />

l'un des fugitifs, commentas-tu pu déc<strong>ou</strong>vrir ce passage?<br />

— Je ne l'ai pas déc<strong>ou</strong>vert; c'est moi-même qui l'ai<br />

creusé !<br />

— Toi?... firent <strong>le</strong>s trois compagnons de <strong>Blondel</strong>, au comb<strong>le</strong><br />

de la stupéfaction.<br />

Puis l'un d'eux demanda ensuite :<br />

— Où as-tu pris <strong>le</strong>s <strong>ou</strong>tils nécessaires p<strong>ou</strong>r faire ce travail?

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