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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1212 —<br />

<strong>Les</strong> invités arrivaient et peu à peu <strong>le</strong>s salons se remplissaient<br />

de monde.<br />

Cependant cette société manquait d'animation.<br />

Cela provenait sans d<strong>ou</strong>te de ce que <strong>le</strong>s invités appartenaient<br />

presque t<strong>ou</strong>s au sexe masculin.<br />

On vit ensuite arriver par gr<strong>ou</strong>pes <strong>le</strong>s pensionnaires de la<br />

maison, t<strong>ou</strong>s mis avec élégance.<br />

Quelques dames qui avaient des périodes de lucidité vinrent<br />

se mê<strong>le</strong>r aux invités, mais à part la femme et la fil<strong>le</strong> <strong>du</strong> doc­<br />

teur, t<strong>ou</strong>tes <strong>le</strong>s dames qui se tr<strong>ou</strong>vaient là étaient des per­<br />

sonnes en traitement.<br />

Quant à cel<strong>le</strong>s qui n'avaient absolument pas conscience de<br />

<strong>le</strong>urs actes, on comprend qu'el<strong>le</strong>s avaient été enfermées dans<br />

<strong>le</strong>urs chambres.<br />

Le docteur savait parfaitement que ces dames venues <strong>du</strong><br />

dehors ne se seraient qu'avec répugnance tr<strong>ou</strong>vées en con­<br />

tact avec des malheureux privés de <strong>le</strong>ur raison.<br />

Il en résulte que comme n<strong>ou</strong>s venons de <strong>le</strong> dire, <strong>le</strong>s dames<br />

présentes étaient t<strong>ou</strong>tes plus <strong>ou</strong> moins atteintes dans <strong>le</strong>urs<br />

facultés menta<strong>le</strong>s, et comme tel<strong>le</strong>s el<strong>le</strong>s attiraient plus que<br />

de raison l'attention des personnes venues <strong>du</strong> dehors.<br />

El<strong>le</strong>s étaient vêtues de toi<strong>le</strong>ttes fraîches, et à part quelques<br />

regards un peu égarés et quelques gestes légèrement désor­<br />

donnés, rien ne p<strong>ou</strong>vait trahir <strong>le</strong>ur état.<br />

Parmi <strong>le</strong>s pensionnaires appartenant au sexe masculin on<br />

p<strong>ou</strong>vait éga<strong>le</strong>ment remarquer quelques singularités beauc<strong>ou</strong>p<br />

plus saillantes que parmi <strong>le</strong>s femmes.<br />

Un de ces malades s'était placé perpendiculairement au-<br />

dess<strong>ou</strong>s <strong>du</strong> grand lustre <strong>du</strong> grand salon et ne v<strong>ou</strong>lait à aucun<br />

prix changer de place.<br />

Cet homme se figurait être l'amant de la fée Cristalline et<br />

s'attendait à chaque instant à la voir descendre <strong>du</strong> lustre<br />

qu'il prenait p<strong>ou</strong>r la demeure étincelante de son idéal.<br />

Dès son entrée dans <strong>le</strong> salon, son regard était porté sur ce

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