19.05.2013 Views

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— 1353 —<br />

Maurice fut <strong>le</strong> premier qui rec<strong>ou</strong>vra un peu de sang-froid, il<br />

se <strong>le</strong>va et recon<strong>du</strong>isit Cé<strong>le</strong>ste hors de la chambre mortuaire.<br />

El<strong>le</strong> avait besoin de repos et de calme, et il n'était pas possib<strong>le</strong><br />

de lui raconter maintenant par quel enchaînement de circonstances<br />

son père et son fiancé avaient disparu et lui avaient<br />

été ren<strong>du</strong>s d'une manière aussi mystérieuse.<br />

Maurice avait rappelé ses serviteurs, et au b<strong>ou</strong>t de vingt-quatre<br />

heures, la maison avait repris son aspect acc<strong>ou</strong>tumé.<br />

Quand Cé<strong>le</strong>ste fut complétement rétablie, son père lui raconta<br />

comment <strong>le</strong> vieillard qu'el<strong>le</strong> avait vu m<strong>ou</strong>rir, avait pu, avec <strong>le</strong><br />

sec<strong>ou</strong>rs de Laposto<strong>le</strong>, Sidi-Addar, habiter pendant un temps<br />

assez long dans <strong>le</strong>s égoûts de la capita<strong>le</strong>, et grâce à sa connaissance<br />

de cette partie de la vil<strong>le</strong>, se tenir au c<strong>ou</strong>rant de t<strong>ou</strong>t ce<br />

qui se passait relativement à Arthur et à Maurice.<br />

En attendant ce récit, la jeune fil<strong>le</strong> ne p<strong>ou</strong>vait en croire ses<br />

oreil<strong>le</strong>s.<br />

Malgré t<strong>ou</strong>t son bonheur, el<strong>le</strong> ne p<strong>ou</strong>vait s'empêcher d'épr<strong>ou</strong>ver<br />

un sentiment d'inquiétude en pensant à Beauf<strong>le</strong>ury.<br />

El<strong>le</strong> parla un j<strong>ou</strong>r de ce sentiment à Arthur qui lui dit :<br />

— Rassure-toi, ma chère Cé<strong>le</strong>ste, la Providence s'est chargée<br />

de punir ce misérab<strong>le</strong>. Il est tombé entre <strong>le</strong>s mains des Prussiens<br />

qui l'ont fusillé comme espion.<br />

— Oh! mon Dieu ! fit Cé<strong>le</strong>ste d'un air de commisération.<br />

La jeune fil<strong>le</strong> avait un si nob<strong>le</strong> cœur que malgré t<strong>ou</strong>t ce que<br />

Beauf<strong>le</strong>ury lui avait fait s<strong>ou</strong>ffrir, el<strong>le</strong> épr<strong>ou</strong>vait un sentiment<br />

de pitié en pensant à la mort affreuse de cet homme.<br />

Mais Dieu est juste et la punition des méchants ne se fait<br />

jamais attendre.<br />

N<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong>lons dire deux mots de Laposto<strong>le</strong> et d'Alfred.<br />

Le premier tomba en défendant Paris.<br />

Quant à Alfred il fut ramené en France avec d'autres <strong>condamné</strong>s<br />

p<strong>ou</strong>r être incorporés dans <strong>le</strong>s Turcos et al<strong>le</strong>r se battre<br />

contre <strong>le</strong>s Prussiens.<br />

B<strong>le</strong>ssé dans une batail<strong>le</strong> sur la Loire il resta sur <strong>le</strong> champ de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!