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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 654 —<br />

— Chez des hommes blancs ?<br />

— Oui, chez des amis, qui te soigneront et te guériront. Sois<br />

sans crainte.<br />

— Tupa remercie <strong>le</strong>s hommes blancs, et <strong>le</strong>s hommes noirs<br />

aj<strong>ou</strong>ta-t-el<strong>le</strong> en t<strong>ou</strong>rnant la tête vers <strong>le</strong>s nègres. Ils ne sont pas<br />

aussi cruels que <strong>le</strong>s Apaches !... Tupa restera avec v<strong>ou</strong>s!<br />

— Sans d<strong>ou</strong>te, répondit Maurice.<br />

Et l'Indienne posa sa tête sur son lit d'herbe en jetant au<br />

jeune homme un regard de reconnaissance.<br />

Quatre robustes nègres prirent <strong>le</strong> brancard sur <strong>le</strong>urs épau<strong>le</strong>s<br />

et la petite tr<strong>ou</strong>pe se remit en marche.<br />

Maurice et Joseph à cheval marchaient chacun d'un côté de<br />

Tupa et ils firent accélérer la marche, atten<strong>du</strong> que <strong>le</strong> j<strong>ou</strong>r allait<br />

finir et <strong>le</strong>s Apaches p<strong>ou</strong>rraient se tr<strong>ou</strong>ver dans <strong>le</strong>s environs, ce<br />

qui inquiétait Tupa qui croyait apercevoir un des siens derrière<br />

chaque tronc d'arbre.<br />

Au b<strong>ou</strong>t de deux heures de marche la tr<strong>ou</strong>pe arriva en vue<br />

de l'habitation ; quelques minutes plus tard, el<strong>le</strong> faisait son entrée<br />

dans la c<strong>ou</strong>r, et Maurice n'eut rien de plus pressé que de<br />

demander des n<strong>ou</strong>vel<strong>le</strong>s de son père; il apprit avec satisfaction<br />

que son état était aussi bon que <strong>le</strong>s circonstances p<strong>ou</strong>vaient <strong>le</strong><br />

permettre, et que, p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> moment, il dormait profondément.<br />

On porta <strong>le</strong> brancard dans <strong>le</strong> vestibu<strong>le</strong>, en prenant des précautions<br />

p<strong>ou</strong>r ne pas tr<strong>ou</strong>b<strong>le</strong>r <strong>le</strong> sommeil de <strong>Blondel</strong>.<br />

Lucienne et Miche<strong>le</strong>tte venaient d'apparaître et s'étaient précipitées<br />

vers <strong>le</strong>urs ép<strong>ou</strong>x p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong>s embrasser.<br />

Puis el<strong>le</strong>s aperçurent l'Indienne qui s'était s<strong>ou</strong><strong>le</strong>vée avec peine<br />

et considérait <strong>le</strong>s deux jeunes femmes d'un air étrange.<br />

— Qu'est-ce que cela? demanda Lucienne.<br />

— Grand Dieu ! la pauvre femme est c<strong>ou</strong>verte de b<strong>le</strong>ssures!<br />

fit à son t<strong>ou</strong>r Miche<strong>le</strong>tte ; et t<strong>ou</strong>tes deux s'approchèrent <strong>du</strong><br />

brancard.<br />

— N<strong>ou</strong>s avons tr<strong>ou</strong>vé cette infortunée dans la forêt, répondit<br />

Maurice; el<strong>le</strong> a été horrib<strong>le</strong>ment martyrisée par des guer-

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