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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 21 —<br />

tombe sans que personne au monde puisse jamais s<strong>ou</strong>pçonner<br />

qu'il en était sorti un instant ?....<br />

En disant ces mots, Maxime jeta sur <strong>le</strong> comte un regard<br />

fauve à ref<strong>le</strong>t métallique et empreint d'une férocité indicib<strong>le</strong>.<br />

— Rends-moi ce papier ! répéta <strong>le</strong> vieillard d'une voix<br />

criarde. Il renferme ma fortune et je ne veux pas que tu aies<br />

un liard, je <strong>le</strong> répète !<br />

Quoique pressentant que <strong>le</strong>s paro<strong>le</strong>s et l'air de Maxime<br />

dénotaient un projet funeste, <strong>le</strong> vieil avare craignait encore<br />

plus p<strong>ou</strong>r ses richesses que p<strong>ou</strong>r sa vie. Et avec une agilité<br />

dont on ne l'aurait pas cru capab<strong>le</strong>, il s'élança sur son<br />

neveu et lui arracha <strong>le</strong> testament.<br />

— Malheureux ! s'écria Maxime, si tu connaissais ma<br />

position, si tu p<strong>ou</strong>vais s<strong>ou</strong>pçonner <strong>le</strong> malheur que je puis<br />

empêcher et <strong>le</strong> bien que je puis faire avec cette fortune qui<br />

est ma dernière espérance, tu comprendrais que rien ne peut<br />

me retenir, qu'il faut qu'el<strong>le</strong> m'appartienne et tu te hâterais<br />

de détruire ce papier au lieu de v<strong>ou</strong>loir <strong>le</strong> conserver !<br />

L'heure est fata<strong>le</strong> !.... Entends-tu Rends-moi ce testament!....<br />

rends-<strong>le</strong> moi, te dis-je, <strong>ou</strong> bien !...<br />

Le vieillard finit cependant par connaître, à la voix rauque<br />

et aux traits altérés de son neveu, qu'il s'était exposé à un<br />

véritab<strong>le</strong> danger; il v<strong>ou</strong>lut se ret<strong>ou</strong>rner p<strong>ou</strong>r saisir <strong>le</strong> cordon<br />

de la sonnette qui pendait <strong>le</strong> long <strong>du</strong> mur à la tête<br />

<strong>du</strong> lit, mais avant qu'il l'eût atteint, Maxime lui avait saisi<br />

<strong>le</strong> bras et paralysait ses m<strong>ou</strong>vements.<br />

— Misérab<strong>le</strong> !... fit <strong>le</strong> comte, sentant ses forces s'affaiblir.<br />

Et comme il v<strong>ou</strong>lait crier, Maxime lui appliqua son m<strong>ou</strong>choir<br />

sur la b<strong>ou</strong>che et <strong>le</strong> maintint fortement jusqu'à ce qu'il vit<br />

que <strong>le</strong> comte était sans m<strong>ou</strong>vement.

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