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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 682 —<br />

II se sentait entre <strong>le</strong>s mains de ces deux misérab<strong>le</strong>s et il savait<br />

qu'il n'avait aucune pitié à attendre deux.<br />

Sa mauvaise étoi<strong>le</strong> faisait encore une fois de lui une victime<br />

de la férocité de ces deux bandits.<br />

Il ne put néanmoins s'empêcher de rendre grâces au ciel de<br />

ce que son fils était parti ; de cette manière il ne serait pas<br />

témoin de cette arrestation.<br />

Quant à F<strong>le</strong>ur-<strong>du</strong>-désert, el<strong>le</strong> interrogeait anxieusement <strong>le</strong><br />

visage de <strong>Blondel</strong> ainsi que celui de l'officier.<br />

— Mais regardez donc ! fit de n<strong>ou</strong>veau Précigny en riant<br />

d'un air méchant et en désignant <strong>Blondel</strong> ; sa pâ<strong>le</strong>ur, son tr<strong>ou</strong>-<br />

b<strong>le</strong> démontrent assez ce qui se passe en lui !... Voyons s'il osera<br />

nier que <strong>le</strong> planteur sir Harris et <strong>le</strong> célèbre galérien <strong>Blondel</strong> ne<br />

l'ont qu'une seu<strong>le</strong> et même personne !<br />

T<strong>ou</strong>s ceux qui se tr<strong>ou</strong>vaient là firent un geste de stupeur et<br />

t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s regards étaient fixés sur <strong>Blondel</strong> dont <strong>le</strong> front se c<strong>ou</strong>­<br />

vrait d'une sueur glacée.<br />

— Cet homme ment impudemment, sans d<strong>ou</strong>te, n'est-il pas<br />

vrai ? fit l'officier qui ne savait ce qu'il devait penser et qui<br />

s'adressa poliment à <strong>Blondel</strong> en croyant t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs avoir affaire<br />

au planteur sir Harris.<br />

— Certainement!... <strong>le</strong> visage pâ<strong>le</strong> est un imposteur! s'écria<br />

F<strong>le</strong>ur-<strong>du</strong>-désert dont la physionnomie s'était c<strong>ou</strong>verte d'une<br />

expression de colère.<br />

— C'est très-bien! fit de n<strong>ou</strong>veau Précigny en conservant<br />

son s<strong>ou</strong>rire diabolique, c'est enten<strong>du</strong>, je suis un misérab<strong>le</strong>, un<br />

monstre,... t<strong>ou</strong>t ce que v<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong>drez... je conviens de t<strong>ou</strong>t ce<br />

qui p<strong>ou</strong>rra v<strong>ou</strong>s faire plaisir !... mais, c'est comme j'ai l'honneur<br />

de v<strong>ou</strong>s <strong>le</strong> répéter, <strong>le</strong> planteur sir Harris n'est autre que Blon-<br />

del, <strong>le</strong> forçat évadé de T<strong>ou</strong>lon, et p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> punir d'avoir aussi<br />

indignement trompé la confiance de l'Etat je demande qu'il<br />

soit con<strong>du</strong>it avec n<strong>ou</strong>s à l'î<strong>le</strong> <strong>du</strong> Diab<strong>le</strong> ; et cela d'autant<br />

plus que sa présence est indispensab<strong>le</strong> à notre bonheur,<br />

atten<strong>du</strong> que n<strong>ou</strong>s n<strong>ou</strong>s aimons t<strong>ou</strong>s comme des frères.

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