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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 370 —<br />

Miche<strong>le</strong>tte! pardonne-moi!... tu as un bon, un excel<strong>le</strong>nt<br />

coeur !<br />

Et p<strong>ou</strong>r la première fois depuis bien longtemps el<strong>le</strong> serr<br />

Miche<strong>le</strong>tte sur son sein.<br />

Profondement t<strong>ou</strong>chée, la jeune fil<strong>le</strong> resta un instant sans<br />

voix et sans m<strong>ou</strong>vement.<br />

Puis el<strong>le</strong> dit enfin :<br />

— Mère, sais tu à quoi je pense!... Il n'y a pas de prière<br />

qui ait plus de prix aux yeux <strong>du</strong> bon Dieu que cel<strong>le</strong> d'une<br />

mère.<br />

— Mais... je ne sais pas prier!<br />

— Je t'apprendrai.<br />

— Oui!... c'est cela! s'écria Mathurine avec joie.<br />

— Eh bien, reprit Miche<strong>le</strong>tte en prenant <strong>le</strong>s mains de sa<br />

mère, allons-n<strong>ou</strong>s mettre à gen<strong>ou</strong>x auprès de sa tombe et tu<br />

répéteras avec recueil<strong>le</strong>ment mes paro<strong>le</strong>s.<br />

Mathurine se <strong>le</strong>va machina<strong>le</strong>ment... l'am<strong>ou</strong>r maternel la<br />

rendait doci<strong>le</strong> comme un enfant, et el<strong>le</strong> vint s'agen<strong>ou</strong>il<strong>le</strong>!<br />

auprès de Miche<strong>le</strong>tte.<br />

La jeune fil<strong>le</strong> commença par faire <strong>le</strong> signe de la croix que<br />

sa mère imita tant bien que mal, puis el<strong>le</strong> joignit <strong>le</strong>s mains.<br />

— Maintenant, dit Miche<strong>le</strong>tte, répète ce que je vais dire,<br />

— Commence!<br />

— Mon Dieu! disait Miche<strong>le</strong>tte d'une voix suppliante, to<br />

dont la bonté inépuisab<strong>le</strong> pardonne même à ceux qui font<br />

<strong>le</strong> plus cruel<strong>le</strong>ment offensé...<br />

— Qui t'on <strong>le</strong> plus cruel<strong>le</strong>ment offensé, répéta Mathurine,<br />

— ... éc<strong>ou</strong>te la prière que je t'adresse <strong>le</strong> coeur profondément:<br />

affligé... ne rep<strong>ou</strong>sse pas la prière d'une mère qui tend vers<br />

tois ses mains suppliantes...<br />

— Dieu clément!... aie pitié de lui... il est mon frère...<br />

— Il est mon fils !...<br />

— ... il a été bien c<strong>ou</strong>pab<strong>le</strong> et bien malheureux.

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