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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1049 —<br />

Alfred était dans sa chambre,il fumait un cigare, assis<br />

devant la cheminée, et était plongé dans ses réf<strong>le</strong>xions.<br />

Comme on <strong>le</strong> pense bien, <strong>le</strong>s sujets ne lui manquaient<br />

pas.<br />

Ce qui l'occupait <strong>le</strong> plus p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong> moment c'était Nelly, la<br />

jeune camérière de Rose Elvedy.<br />

El<strong>le</strong> l'avait vu chez sa. maîtresse,.... el<strong>le</strong> savait que t<strong>ou</strong>s deux<br />

<strong>le</strong>vaient partir ensemb<strong>le</strong> p<strong>ou</strong>r Paris,... el<strong>le</strong> p<strong>ou</strong>vait, par conSé-<br />

quent. <strong>le</strong> reconnaître un j<strong>ou</strong>r, témoigner contre lui au besoin<br />

et de cette manière <strong>le</strong> faire condamner.<br />

En <strong>ou</strong>tre, comme el<strong>le</strong> allait ép<strong>ou</strong>ser <strong>le</strong> fils <strong>du</strong> papetier, el<strong>le</strong><br />

continuait à demeurer dans la maison.<br />

T<strong>ou</strong>tes ces circonstances étaient graves.<br />

Nelly était de cette manière la seu<strong>le</strong> personne dont il avait<br />

quelque chose à craindre.<br />

Aucune autre personne qu'el<strong>le</strong>, n'avait vu <strong>le</strong> secrétaire dans<br />

la maison.<br />

Personne, excepté Nelly, ne p<strong>ou</strong>vait donc supposer qu'il par-<br />

hit p<strong>ou</strong>r Paris en emmenant Rose Elvedy.<br />

El<strong>le</strong> seu<strong>le</strong> p<strong>ou</strong>vait mettre la justice sur la trace <strong>du</strong> criminel<br />

1 <strong>le</strong> crime serait connu.<br />

T<strong>ou</strong>t en réfléchissant Alfred avait sorti de son portefeuil<strong>le</strong><br />

la feuil<strong>le</strong> de papier empoisonné que Fiordi lui avait donnée.<br />

Il la considérait en si<strong>le</strong>nce.<br />

Au b<strong>ou</strong>t d'un moment il murmura d'une voix s<strong>ou</strong>rde:<br />

— Je vois que je serai forcé de m'en servir !<br />

Il passa sa main sur son front, se <strong>le</strong>va et se mit à marcher<br />

dans sa chambre.<br />

Il épr<strong>ou</strong>vait une inquiétude manifeste et au b<strong>ou</strong>t d'un mo­<br />

ment il <strong>ou</strong>vrit la fenêtre.<br />

Sa tête était en feu et <strong>le</strong> grand air lui fit <strong>du</strong> bien.<br />

— Oui, reprit il au b<strong>ou</strong>t d'un moment d'un air déterminé,..<br />

il <strong>le</strong> faut!<br />

Il referma la fenêtre et s'approcha de la tab<strong>le</strong>.

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