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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 924 —<br />

part que de ne pas m'en être s<strong>ou</strong>venu plus vite ; n<strong>ou</strong>s allons<br />

n<strong>ou</strong>s éloigner.<br />

<strong>Les</strong> autres invités se <strong>le</strong>vèrent, pendant que l'un d'eux disait :<br />

— C'est la vérité, n<strong>ou</strong>s n<strong>ou</strong>s con<strong>du</strong>isons comme des manants t<br />

Le comte qui ignorait que la cause première de ce départ<br />

venait de la comtesse, ne fit pas d'efforts sérieux p<strong>ou</strong>r retenir<br />

ses invités qui prirent congé et se retirèrent.<br />

A peine la comtesse se tr<strong>ou</strong>va-t-el<strong>le</strong> seu<strong>le</strong> avec son ép<strong>ou</strong>x<br />

qu'el<strong>le</strong> lui dit bonsoir d'un air glacial et s'éloigna à son t<strong>ou</strong>r.<br />

Il allait être deux heures <strong>du</strong> matin.<br />

Une demi-heure plus tard t<strong>ou</strong>te la maison était si<strong>le</strong>ncieuse<br />

La comtesse était dans sa chambre à c<strong>ou</strong>cher, assise devant<br />

sa cheminée où brûlait un feu clair qui suffisait à éclairer la<br />

pièce.<br />

Enveloppée dans une amp<strong>le</strong> robe de chambre el<strong>le</strong> avait <strong>le</strong>s<br />

yeux fixés sur <strong>le</strong>s tisons ; de temps en temps el<strong>le</strong> re<strong>le</strong>vait la<br />

tête et jetait un regard vers la petite porte qui communiquait<br />

avec la chambre de Thérèse.<br />

Au b<strong>ou</strong>t d'un moment cette porte t<strong>ou</strong>rna sans bruit sur ses<br />

gonds et la femme de chambre entra.<br />

El<strong>le</strong> s'avança vers sa maîtresse sans faire de bruit, ses pas<br />

étant ass<strong>ou</strong>rdis par l'épais tapis qui c<strong>ou</strong>vrait <strong>le</strong> parquet.<br />

Puis se penchant à l'oreil<strong>le</strong> de la comtesse, el<strong>le</strong> lui dit à voix<br />

basse :<br />

— T<strong>ou</strong>t <strong>le</strong> monde dort dans la maison.<br />

— Le comte ? demanda la comtesse sur <strong>le</strong> même ton.<br />

— Il s'est retiré dans sa chambre à c<strong>ou</strong>cher, Jean me l'a<br />

affirmé t<strong>ou</strong>t-à-l'heure.<br />

— Et... la femme ?<br />

— El<strong>le</strong> attend.<br />

— El<strong>le</strong> n'a été vue par personne ?<br />

— Non.<br />

— Tu peux la faire venir, repartit la comtesse, mais aupa-

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