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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1181 —<br />

Deux minutes après Arthur arriva, accompagné éga<strong>le</strong>ment de<br />

ses témoins.<br />

Il parut pénib<strong>le</strong>ment affecté de ne pas être arrivé <strong>le</strong> premier.<br />

<strong>Les</strong> deux adversaires se saluèrent cérémonieusement pendant<br />

que <strong>le</strong>s témoins examinaient <strong>le</strong>s armes et prenaient <strong>le</strong>s dis­<br />

tances.<br />

Quand t<strong>ou</strong>t fut terminé ils se placèrent en face l'un de<br />

l'autre.<br />

Ensuite <strong>le</strong>s armes <strong>le</strong>ur furent remises.<br />

Au moment où <strong>le</strong> signal de faire feu allait être donné Beau­<br />

f<strong>le</strong>ury fit signe qu'il v<strong>ou</strong>lait par<strong>le</strong>r.<br />

— Un moment, messieurs! dit-il, à la stupéfaction des té­<br />

moins.<br />

— Avez-v<strong>ou</strong>s une observation à faire? lui demanda un des<br />

témoins d'Arthur.<br />

— Je crois que ce <strong>du</strong>el p<strong>ou</strong>rrait être évité, répondit Beau­<br />

f<strong>le</strong>ury d'un air digne et calme. Quant à moi, je suis prêt à av<strong>ou</strong>er<br />

que j'ai eu tort vis-à-vis de monsieur.<br />

— Comment!... v<strong>ou</strong>s convenez de cela? s'écria Arthur.<br />

— Oui, repartit Beauf<strong>le</strong>ury, et ma réputation de brav<strong>ou</strong>re<br />

me permet de v<strong>ou</strong>s présenter mes excuses, si t<strong>ou</strong>tefois v<strong>ou</strong>s<br />

v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z bien <strong>le</strong>s accepter.<br />

Et t<strong>ou</strong>t en parlant, Beauf<strong>le</strong>ury s'était rapproché <strong>du</strong> fiancé de<br />

Cé<strong>le</strong>ste et lui avait ten<strong>du</strong> la main avec une cordialité admira­<br />

b<strong>le</strong>ment j<strong>ou</strong>ée.<br />

Ce dernier qui avait un caractère généreux et une âme é<strong>le</strong>vée<br />

se sentit immédiatement porté à une réconciliation.<br />

En <strong>ou</strong>tre la pensée de sa fiancée contribua à l'engager à<br />

accepter une conciliation amiab<strong>le</strong>.<br />

Il prit donc la main que Beauf<strong>le</strong>ury lui tendait, et répondit<br />

avec une politesse exquise :<br />

— Si v<strong>ou</strong>s regrettez sincèrement de m'avoir offensé, mon­<br />

sieur, je me déclare p<strong>le</strong>inement satisfait de votre déclaration.<br />

La réconciliation fut aussi complète que possib<strong>le</strong>.

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