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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 627 —<br />

gagnerais pas mal d'argent en te montrant dans une baraque de<br />

saltimbanques !<br />

— Tu as raison, répondit Laposto<strong>le</strong> ; ma figure a un peu<br />

changé, et, à quelque distance, je peux parfaitement passer<br />

p<strong>ou</strong>r un honnête homme... <strong>du</strong> reste <strong>le</strong>s ornements que je porte<br />

sont ceux <strong>du</strong> dernier j<strong>ou</strong>rnal de modes de la tribu.<br />

Puis s'adressant à Faillard il p<strong>ou</strong>rsuivit :<br />

— Et avant peu je serai Manit<strong>ou</strong>, pas vrai ? Et alors je<br />

p<strong>ou</strong>rrai j<strong>ou</strong>ir de t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s avantages qu'offre cette dignité, à<br />

l'exemp<strong>le</strong> de mon Manit<strong>ou</strong>-chef !... Quand je pense aux bonnes<br />

choses qui n<strong>ou</strong>s viendront en abondance!... <strong>le</strong>s tranches exquises<br />

de boa, <strong>le</strong>s lézards verts à la sauce d'hui<strong>le</strong> de ricin ! Seu<strong>le</strong>ment<br />

je laisserai peut-être la sauce de côté !... Sapristi !... quand je<br />

pense à la bel<strong>le</strong> vie que n<strong>ou</strong>s allons mener, l'eau m'en vient à<br />

la b<strong>ou</strong>che !<br />

Faillard donnait la réplique à Laposto<strong>le</strong> et <strong>du</strong>rant t<strong>ou</strong>te la<br />

marche, qui <strong>du</strong>ra quelques heures, il ne fut question que des<br />

félicités et des j<strong>ou</strong>issances attachées à la position de Manit<strong>ou</strong>,<br />

<strong>le</strong> t<strong>ou</strong>t entremêlé de quolibets adressés aux deux prisonniers.<br />

On arriva enfin au campement des Indiens.<br />

Rien ne peut dépeindre <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> qui frappa <strong>le</strong>urs regards.<br />

La plupart des wigwams étaient brûlés et <strong>le</strong> sol était c<strong>ou</strong>vert<br />

de morts et de b<strong>le</strong>ssés.<br />

<strong>Les</strong> principaux chefs étaient rassemblés en cerc<strong>le</strong> aut<strong>ou</strong>r<br />

d'un des <strong>le</strong>urs qui gisait à terre et ne donnait plus un signe<br />

de vie.<br />

C'était Œil-de-flamme !<br />

Le <strong>le</strong>cteur se s<strong>ou</strong>vient que Maurice, Joseph et master Tom<br />

avaient quitté la plantation à la tête d'une tr<strong>ou</strong>pe de nègres<br />

armés p<strong>ou</strong>r venir châtier ceux qu'ils croyaient être <strong>le</strong>s meurtriers<br />

de <strong>Blondel</strong>.<br />

N'ayant rencontré aucun obstac<strong>le</strong> ils eurent bientôt atteint <strong>le</strong><br />

campement des Peaux-R<strong>ou</strong>ges, qui. ne s'attendant nul<strong>le</strong>ment à

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