19.05.2013 Views

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— 837 —<br />

Qnant aux autres <strong>le</strong>ttres, méme col<strong>le</strong>s qui venaient de femmes<br />

et qui traitaient d'affaires am<strong>ou</strong>reuses traînaient sur la<br />

tab<strong>le</strong> t<strong>ou</strong>t <strong>ou</strong>vertes.<br />

Alfred venait d'entrer et s'était assis sur une chaise avec un<br />

sans-gêne incroyab<strong>le</strong>.<br />

Puis il attendit que Fiordi lui adressât la paro<strong>le</strong>.<br />

Mais <strong>le</strong> j<strong>ou</strong>rnaliste, absorbé par l'artic<strong>le</strong> qu'il était en train<br />

d'écrire, l'avait à peine enten<strong>du</strong> entrer.<br />

Voyant que son patron ne faisait pas attention à lui, il s'ap<br />

procha de la tab<strong>le</strong>, et prenant quelques <strong>le</strong>ttres qui s'y tr<strong>ou</strong>vaient,<br />

il se mit à <strong>le</strong>s lire sans façon.<br />

Parmi ces <strong>le</strong>ttres, il s'en tr<strong>ou</strong>vait une qui portait précisément<br />

<strong>le</strong> mbre de R<strong>ou</strong>en, il la p<strong>ou</strong>ssa devant Fiordi.<br />

Ce dernier jeta un c<strong>ou</strong>p-d'œil sur cette <strong>le</strong>ttre, la rep<strong>ou</strong>ssa un<br />

peu de côté et se remit à écrire.<br />

Une demi-heure environ se passa ainsi ; pas une paro<strong>le</strong><br />

n'avait été prononcée ; s<strong>ou</strong>dain la plume cessa de crier sur <strong>le</strong><br />

papier, Fiordi p<strong>ou</strong>ssa un s<strong>ou</strong>pir de s<strong>ou</strong>lagement, e reculant<br />

son fauteuil, il dit :<br />

— Enfin, c'est fini!,. Et ce n'est pas sans peine!<br />

— Qu'est-ce donc ? demanda <strong>le</strong> secrétaire.<br />

— C'est un artic<strong>le</strong> par <strong>le</strong>quel je démontre que Cayenne est<br />

un des séj<strong>ou</strong>rs des plus agréab<strong>le</strong>s, dont <strong>le</strong>s marécages ne sont<br />

pas <strong>du</strong> t<strong>ou</strong>t malsains et que la déportation dans ce pays fortuné<br />

est loin d'être ce que l'on dit<br />

— Et v<strong>ou</strong>s êtes venu à b<strong>ou</strong>t de votre démonstration? fit<br />

Alfred d'un ton qui montrai <strong>le</strong> pied d'intimité sur <strong>le</strong>quel il<br />

était avec <strong>le</strong> j<strong>ou</strong>rnaliste.<br />

— Mon cher Alfred, repartit celui-ci, avec quelques milliers<br />

de francs de subvention on vient à b<strong>ou</strong>t de t<strong>ou</strong>t !<br />

— Vraiment?<br />

— Sans d<strong>ou</strong>te!... v<strong>ou</strong>s n'avez aucune idée de la facilité avec<br />

laquel<strong>le</strong> l'inspiration vient quant on sait qu'il y aura un r<strong>ou</strong><strong>le</strong>au<br />

d'or au b<strong>ou</strong>t de l'artic<strong>le</strong> !

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!