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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 512 —<br />

nuages qui s'élèvent à l'horizon me font espérer que la pluie<br />

tombera avant peu<br />

— C'est vrai, murmura Maurice, <strong>le</strong> vent est plus frais !<br />

— Allons !... viens, dit Joseph en prenant Maurice s<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s<br />

bras, encore quelques pas et n<strong>ou</strong>s serons peut-être sauvés.<br />

Dieu aura pitié de n<strong>ou</strong>s et de nos ép<strong>ou</strong>ses!<br />

En effet, de gros nuages, venant de t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s points de l'ho­<br />

rizon, obscurcissaient <strong>le</strong> ciel, qui devenait noir et menaçant<br />

Ranimés par l'espérance, <strong>le</strong>s deux amis s'approchèrent des<br />

arbres et ils entendirent bientôt <strong>le</strong> r<strong>ou</strong><strong>le</strong>ment <strong>du</strong> tonne qui<br />

<strong>le</strong>ur annonçait l'approche d'un orage.<br />

En effet, à peine étaient-ils arrivés s<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s arbres que de<br />

larges g<strong>ou</strong>ttes commencèrent à tomber.<br />

— Oh !... de l'eau ?... de l'eau !... fit Maurice.<br />

Joseph prit quelques larges feuil<strong>le</strong>s de bananier qu'il assem­<br />

bla de manière à former une sorte de réservoir où l'eau s'ac-<br />

cumula bientôt et <strong>le</strong>s deux amis purent éteindre la soif qui <strong>le</strong>s<br />

dévorait.<br />

— N<strong>ou</strong>s voilà sauvés encore une fois ! s'écria Maurice.<br />

— Oui, répondit Joseph, et c'est un bon présage!.. Dieu ne<br />

n<strong>ou</strong>s a pas abandonnés:... viens, marchons! n<strong>ou</strong>s déc<strong>ou</strong>vrirons<br />

bientôt une habitation !<br />

— Oui, et n<strong>ou</strong>s p<strong>ou</strong>rrons bientôt al<strong>le</strong>r au sec<strong>ou</strong>rs de Miche­<br />

<strong>le</strong>tte et de Lucienne Tu as raison, marchons!<br />

L'atmosphère avait été rafraîchie par cette averse : Joseph et<br />

Maurice, reconfortés par l'eau fraîche et par la joie d'être sortis<br />

<strong>du</strong> marais qu'ils venaient de traverser, se mirent de n<strong>ou</strong>veau<br />

en marche.<br />

Ils avaient fait à peine cinq cents pas que Joseph p<strong>ou</strong>ssa un<br />

cri de joie en montrant à Maurice un tronc d'arbre sur <strong>le</strong>quel se<br />

voyaient des c<strong>ou</strong>ps de hache.<br />

— Vois-tu !... dit-il. . N<strong>ou</strong>s ne devons pas être éloignés des<br />

habitations !<br />

Ils se remirent c<strong>ou</strong>rageusement en r<strong>ou</strong>te et au b<strong>ou</strong>t d'un

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