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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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s'avança avec empressement en remerciant <strong>le</strong> ciel qui lui<br />

envoyait de n<strong>ou</strong>veaux clients.<br />

C'était une femme d'une cinquantaine d'années, petite, grass<strong>ou</strong>il<strong>le</strong>tte<br />

; sa physionomie était intelligente, son regard vif et<br />

pénétrant et ses lèvres étaient constamment entr'<strong>ou</strong>vertes par<br />

un s<strong>ou</strong>rire qui était comme stéréotypé et que l'on constate chez<br />

la plupart des gens qui cherchent à se rendre agréab<strong>le</strong>s à <strong>le</strong>ur<br />

clientè<strong>le</strong>.<br />

En voyant descendre de la voiture une jeune fil<strong>le</strong> d'un extérieure<br />

plus que modeste, sans bagages d'aucune espèce, ce<br />

s<strong>ou</strong>rire se transforma peu à peu en une grimace qui n'avait<br />

plus rien d'enc<strong>ou</strong>rageant ni d'hospitalier.<br />

— Bonj<strong>ou</strong>r, mère Gauthier, fit une voix brusque.<br />

Et se ret<strong>ou</strong>rnant, cette femme aperçut Macl<strong>ou</strong> dont la vue<br />

rasséréna sa physionomie.<br />

— Ah ! c'est v<strong>ou</strong>s ! fit-el<strong>le</strong>, que m'amenez-v<strong>ou</strong>s donc là ?<br />

— V<strong>ou</strong>s <strong>le</strong> saurez plus tard !<br />

Ça ne me fait pas l'effet d'une fameuse pratique ! repritel<strong>le</strong><br />

d'un ton légèrement dédaigneux.<br />

— Cela dépend, répartit Macl<strong>ou</strong>. Dans t<strong>ou</strong>s <strong>le</strong>s cas v<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong>drez<br />

bien traiter cette personne de votre mieux, atten<strong>du</strong> que<br />

c'est <strong>Blondel</strong> qui l'envoie.<br />

— <strong>Blondel</strong> ! s'écria la femme ; ah ! il peut être tranquil<strong>le</strong>!....<br />

— Et d'après son ordre je reste ici jusqu'à demain p<strong>ou</strong>r<br />

veil<strong>le</strong>r sur cette jeune fil<strong>le</strong>.<br />

Pendant ce temps Miche<strong>le</strong>tte était descen<strong>du</strong>e de voiture, et<br />

s'appuyant sur une domestique el<strong>le</strong> était entrée dans la maison.<br />

Une heure plus tard la jeune fil<strong>le</strong> était c<strong>ou</strong>chée dans <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur<br />

lit de l'établissement et el<strong>le</strong> dormait d'un sommeil réparateur.<br />

Le <strong>le</strong>ndemain matin, <strong>le</strong>s rayons <strong>du</strong> so<strong>le</strong>il pénétraient déjà<br />

dans la chambre de la jeune fil<strong>le</strong> qui n'était pas encore<br />

réveillée.<br />

Au b<strong>ou</strong>t d'un moment un homme qui avait passé la nuit

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