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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 411 —<br />

— Père Caron, continua l'agent secret, v<strong>ou</strong><strong>le</strong>z-v<strong>ou</strong>s faire<br />

une bonne action ?<br />

Le vieux forçat libéré ne put reprimer un m<strong>ou</strong>vement de joie.<br />

— Si je <strong>le</strong>. veux? s'écria-t-il en saisissant la main <strong>du</strong> papa<br />

Fichet; par<strong>le</strong>z!... que dois-je faire?... Rien ne sera trop diffi­<br />

ci<strong>le</strong>!... rien ne m'ép<strong>ou</strong>vantera!... ni la fatigue ni <strong>le</strong>s dangers!<br />

— J'en suis persuadé, répondit monsieur Fichet, mais il<br />

n'est question ici ni de dangers ni de fatigue. Il ne s'agit<br />

que de faire un voyage à Paris!<br />

— Quand dois-je partir ?<br />

— Cette nuit même.<br />

— Je suis prêt, répondit <strong>le</strong> vieillard en faisant un m<strong>ou</strong>ve­<br />

ment comme p<strong>ou</strong>r al<strong>le</strong>r prendre une canne et un chapeau.<br />

— Oh! père Caron, v<strong>ou</strong>s n'irez pas à pied, mais bien avec<br />

la poste, de manière que v<strong>ou</strong>s puissiez être de ret<strong>ou</strong>r d'ici<br />

à une huitaine de j<strong>ou</strong>rs.<br />

— Et, que devrai-je faire à Paris?<br />

— Une chose très-faci<strong>le</strong> et très-simp<strong>le</strong>: v<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong>s rendrez<br />

à une adresse que je v<strong>ou</strong>s indiquerai, v<strong>ou</strong>s y tr<strong>ou</strong>verez un<br />

domestique qui v<strong>ou</strong>s intro<strong>du</strong>ira dans une chambre à c<strong>ou</strong>cher<br />

dans laquel<strong>le</strong> se tr<strong>ou</strong>ve un meub<strong>le</strong> dont voici la c<strong>le</strong>f et v<strong>ou</strong>s<br />

prendrez dans ce meub<strong>le</strong> un portefeuil<strong>le</strong> que v<strong>ou</strong>s m'appor­<br />

terez à la vil<strong>le</strong> de monsieur Michaud.<br />

— Je la connais!... est-ce t<strong>ou</strong>t ?<br />

— Oui... et maintenant partons, en r<strong>ou</strong>te je v<strong>ou</strong>s donnerai<br />

<strong>le</strong>s explications nécessaires.<br />

Le père Caron prit son chapeau et sa canne ainsi qu'un par­<br />

dessus p<strong>ou</strong>r se garantir de la fraîcheur de la nuit, puis il étei­<br />

gnit sa lumière : <strong>le</strong>s deux hommes sortirent de la cabane, <strong>le</strong><br />

vieux Caron ferma sa porte et il suivit <strong>le</strong> père Fichet.<br />

Au b<strong>ou</strong>t d'un instant t<strong>ou</strong>s deux s'étaient éloignés.<br />

Pendant ce temps <strong>le</strong> comte de Précigny avait regagné <strong>le</strong><br />

château de Valnoir.

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