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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1282 —<br />

il remit alors son établissement, v<strong>ou</strong>lant se consacrer entière-<br />

ment à la littérature.<br />

Mais ses élucubrations littéraires se vendaient moins faci<strong>le</strong>­<br />

ment qu'autrefois ses brioches, il en résulta que bientôt la<br />

famil<strong>le</strong> Barboche se vit dans la gêne.<br />

Bientôt <strong>le</strong> malheureux pâtissier fut atteint par une longue<br />

maladie, la misère frappa à la porte, sa femme se mit alors à<br />

l<strong>ou</strong>er des chambres garnies, in<strong>du</strong>strie assez lucrative, et qui<br />

effectivement lui rapporta d'assez beaux bénéfices.<br />

Barboche succomba à sa maladie et sa veuve n'eut plus d'au­<br />

tres ress<strong>ou</strong>rces que la location d'appartements meublés.<br />

Son fils qui avait, dès son enfance, été gâté par ses parents<br />

qui l'idolâtraient, n'aimait pas <strong>le</strong> travail, et au lieu d'aider à sa<br />

mère, il la chagrinait par ses mauvaises habitudes et son<br />

ét<strong>ou</strong>rderie.<br />

Au commencement el<strong>le</strong> ne l<strong>ou</strong>ait ses chambres garnies qu'à<br />

des femmes galantes et de mœurs légères. Gela rapportait<br />

beauc<strong>ou</strong>p, el<strong>le</strong>s payaient bien et fort cher.<br />

Sans compter une f<strong>ou</strong><strong>le</strong> de petits profits accessoires, tantôt<br />

c'était un petit s<strong>ou</strong>per fin entre amis intimes, tantôt c'était un<br />

bil<strong>le</strong>t d<strong>ou</strong>x à porter à une adresse, d'autres fois c'était un<br />

amant infidè<strong>le</strong> à faire surveil<strong>le</strong>r, etc.<br />

Cependant cette honnête in<strong>du</strong>strie procura à madame Bar­<br />

boche une <strong>ou</strong> deux rencontres avec <strong>le</strong>s gens de la police, ce qui<br />

la décida à changer sa clientè<strong>le</strong>. Malheureusement, <strong>le</strong>s jeunes<br />

fil<strong>le</strong>s qui sont <strong>ou</strong>vrières et qui vivent de <strong>le</strong>ur travail ne dépen­<br />

sent pas beauc<strong>ou</strong>p d'argent p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong>urs plaisirs <strong>ou</strong> p<strong>ou</strong>r <strong>le</strong>urs<br />

am<strong>ou</strong>rs.<br />

La seu<strong>le</strong> personne qui tirât quelque profit de cet état de<br />

choses c'était Georges, <strong>le</strong> fils de madame Barboche, qui avait<br />

réussi à devenir l'amant de quelques-unes des locataires de sa<br />

mère.<br />

Il avait <strong>le</strong>s mêmes intentions à l'égard de Marie Nelson qui,

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