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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 910 —<br />

<strong>Les</strong> deux hommes se taisaient.<br />

— V<strong>ou</strong><strong>le</strong>z-v<strong>ou</strong>s prendre ce papier ? demanda Fiordi à son<br />

secrétaire.<br />

— Donnez ! répondit celui-ci en avançant la main, j'essaierai<br />

de l'employer de la manière la plus avantageuse p<strong>ou</strong>r v<strong>ou</strong>s.<br />

Et ayant tiré son portefeuil<strong>le</strong> de sa poche il y plaça la feuil<strong>le</strong><br />

de papier empoisonné.<br />

— Ainsi c'est convenu ? continua <strong>le</strong> j<strong>ou</strong>rnaliste.<br />

— Parfaitement!... v<strong>ou</strong>s p<strong>ou</strong>vez compter sur moi !... V<strong>ou</strong>s<br />

me reverrez dans trois j<strong>ou</strong>rs et v<strong>ou</strong>s serez alors certain que Rose<br />

Elvédy ne viendra pas contrecarrer vos projets.<br />

— Et dans trois j<strong>ou</strong>rs v<strong>ou</strong>s aurez votre nomination comme<br />

deuxième secrétaire de Sa Majesté, répondit Fiordi qui t<strong>ou</strong>t en<br />

prononçant ces paro<strong>le</strong>s, se moquait intérieurement de la cré<strong>du</strong>lité<br />

de son secrétaire.<br />

<strong>Les</strong> deux hommes se serrèrent la main.<br />

Ils s'étaient compris.<br />

Le j<strong>ou</strong>rnaliste se <strong>le</strong>va <strong>le</strong> premier.<br />

— Il se fait tard, dit-il, et je suis atten<strong>du</strong> au « cabinet noir».<br />

— V<strong>ou</strong>s avez parlé d'une <strong>le</strong>ttre dont v<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong>liez me charger<br />

p<strong>ou</strong>r Rose Elvédy, dit Alfred.<br />

— Ah !... c'est vrai !... je n'y pensais plus !... donnez-moi de<br />

quoi écrire.. . je v<strong>ou</strong>s la remettrai de suite.<br />

Alfred plaça la lumière sur son secrétaire ; avança un siège<br />

et Fiordi commença à écrire la <strong>le</strong>ttre suivante :<br />

« Ma chère Rose !<br />

« Ta <strong>le</strong>ttre m'a t<strong>ou</strong>ché, ton désir de venir vivre auprès de<br />

« moi est une preuve de ta tendresse. Je suis heureux que <strong>le</strong>s<br />

» circonstances me permettent enfin d'obéir à mon désir <strong>le</strong><br />

« plus cher.<br />

« Des affaires pressantes m'empêchent néanmoins d'al<strong>le</strong>r en<br />

«personne te chercher p<strong>ou</strong>r te ramener à Paris, et comme je<br />

« ne veux pas attendre un j<strong>ou</strong>r de plus p<strong>ou</strong>r te revoir je t'en-

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