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Les Mystères du bagne ou Blondel le condamné innocent - Manioc

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— 1038 —<br />

— Et cette femme?.. la mère Salviat?... Ne par<strong>le</strong>ra-t-el<strong>le</strong><br />

pas ?... N'est-ce pas v<strong>ou</strong>s qui me l'avez envoyée?<br />

— C'est moi, il est vrai, repartit Beaui<strong>le</strong>ury, mais v<strong>ou</strong>s com-<br />

prenez que je me suis bien gardé de lui dire qu'il s'agissait<br />

de mon enfant !<br />

— Grand Dieu!... qu'entends-je ? s'écria la comtesse en se<br />

laissant tomber dans son fauteuil.<br />

Beauf<strong>le</strong>ury reprit :<br />

— La mère Salviat croit que cet enfant est <strong>le</strong> fruit de vos<br />

relations avec un officier. Du reste, el<strong>le</strong> ne m'a vu qu'une fois,<br />

el<strong>le</strong> ne me connaît pas et ne peut rien contre moi !<br />

— C'est ép<strong>ou</strong>vantab<strong>le</strong>! murmura la comtesse en se c<strong>ou</strong>vrant<br />

<strong>le</strong> visage de ses deux mains.<br />

— Tandis que v<strong>ou</strong>s,c'est diffèrent, continua impitoyab<strong>le</strong>ment<br />

Beauf<strong>le</strong>ury, c'est, de v<strong>ou</strong>s que cette femme a t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs reçu la<br />

pension de l'enfant ; c'est v<strong>ou</strong>s qui l'avez visitée; c'est chez v<strong>ou</strong>s<br />

qu'el<strong>le</strong> est venue. Quant à moi, el<strong>le</strong> ne m'a jamais revu,c'est<br />

p<strong>ou</strong>r cela qu'auj<strong>ou</strong>rd'hui je n'ai pas à tremb<strong>le</strong>r comme v<strong>ou</strong>s.<br />

La mère Salviat peut à chaque instant se présenter au comte<br />

de St-Etienne avec votre fil<strong>le</strong> et lui dire : voyez-v<strong>ou</strong>s cette<br />

enfant, savez-v<strong>ou</strong>s qui est sa mère?... Non?... eh bien, c'est la<br />

comtesse de St-Etienne, votre femme!... Mais jamais cette<br />

femme ne p<strong>ou</strong>rra dire qui est <strong>le</strong> père de l'enfant, et à moins<br />

forte raison apporter des preuves contre moi !... V<strong>ou</strong>s voyez<br />

donc; bien que je n'ai rien à craindre <strong>du</strong> comte.<br />

— Oh!... fit la comtesse d'une voix s<strong>ou</strong>rde!... je ne vois que<br />

trop que v<strong>ou</strong>s m'abandonnez lâchement, après m'a voir préci­<br />

pitée dans l'abîme.<br />

— V<strong>ou</strong>s ne me rendez pas justice. fit Beauf<strong>le</strong>ury que<br />

d<strong>ou</strong><strong>le</strong>ur et <strong>le</strong> désespoir de la comtesse ne p<strong>ou</strong>vaient ém<strong>ou</strong>voir;<br />

je v<strong>ou</strong>s ai aidé aussi longtemps que je l'ai pu ; maintenant <strong>le</strong>s<br />

circonstances ne sont plus <strong>le</strong>s mêmes : il ne m'est plus possi-<br />

b<strong>le</strong> de v<strong>ou</strong>s sortir d'embarras et je ne veux pas me compro<br />

mettre.

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